James et Miami champions NBA
C'est un LeBron James faramineux pendant cette finale qui a porté Miami au titre de champion NBA. Le premier pour lui, auquel il ajoute la distinction de MVP de la finale.
Le King a enfin sa couronne ! Neuf ans d'attente pour LeBron James, la star de Miami, avant d'enfin mettre la main sur son Graal. Le premier titre NBA de sa carrière déjà riche de trois titres de meilleur joueur (MVP), mais vierge de palmarès jusqu'à jeudi soir.
Miami est devenu champion NBA, jeudi soir, pour la seconde fois de son histoire après 2006. Le Heat ne voulait pas laisser passer la chance d'emporter la mise à domicile, et s'est exécuté sans laisser planer le moindre doute sur l'issue de la rencontre. Les jeunes loups d'Oklahoma ont été dévorés (121-106), balayés 4-0 après leur victoire inaugurale dans cette finale. Le Big Three James-Wade-Bosh, constitué il y a deux ans pour dominer la ligue dans la décennie à venir, a atteint son apogée dès sa seconde année passée ensemble, après une première finale douloureuse l'an passé contre Dallas (2-4). Cette équipe sera-t-elle capable de devenir une dynastie ? C'est une autre question.
Comme James, Bosh célèbre sa première bague de champion. Wade, lui, connaît son deuxième sacre après celui de 2006 conquis aux côtés de Shaquille O'Neal. LeBron James, dont l'emprise sur la partie fut totale, a emporté le titre de meilleur joueur de la finale, après une série faramineuse, conclue hier par un chef-d'oeuvre : un triple-double (26 pts, 11 rbds, 13 p.d.).
Le Thunder balayé
Contrairement au passé récent, LeBron James n'a pas eu peur de l'enjeu, et a conduit les siens dans une rencontre à la hauteur (faramineuse) de sa finale.
Dos au mur, le Thunder, hier, n'a pas vraiment lutté, ni démérité. Mais il n'y avait pas grand-chose à faire face à une formation en pleine confiance, et qui a peut-être joué le match le plus abouti de sa saison. «Nous sommes concentrés comme si c'était un match 7», avait annoncé LeBron James avant le match le plus important de sa vie. Contrairement au passé récent, le natif d'Akron n'a pas eu peur de l'enjeu, et a conduit les siens dans une rencontre à la hauteur (faramineuse) de sa finale. Côté Miami, la balle fusait, tous les joueurs étaient impliqués, on artillait de partout. Et, sur la foi d'une grosse adresse à 3 points (un incroyable 7/8 pour Mike Miller, futur retraité, 14/26 au total !), Miami prenait le grand large (53-36, 20e).
Le Thunder ne parvenait pas à enrayer la tornade. Westbrook verrouillé après ses 43 pts du match 4, Durant impuissant, Oklahoma restait péniblement dans la rencontre grâce à son adresse aux lancers francs (17/18 avant la pause), espérant se donner une chance de hold-up en fin de rencontre. Peine perdue. Après être revenu tout près en début de deuxième mi-temps (56-61, 26e), OKC prenait une nouvelle soufflante : un 19 à 1 rédhibitoire orchestré de la main de James, qui a réalisé hier son deuxième triple-double dans un match de la finale. Miami était à l'abri (93-67, 36e). Et pouvait se contenter de gérer sa fin de match.
Ronny Turiaf, à la faveur de ce scénario inattendu, dans une série où toutes les rencontres furent indécises, participait même à la fête, jouant les trois dernières minutes du match. «L'année dernière, j'avais joué avec de la haine, j'avais envie de prouver au monde entier quelque chose, contait un James très ému au micro après la cérémonie de remise des trophées. Cette année, je suis revenu à ce que je suis. J'ai laissé venir le jeu à moi. C'est le plus beau jour de ma vie».