Un choc de géants et de cultures
La deuxième demi-finale de l’Euro-2012 oppose l’Allemagne et l’Italie, les deux sélections les plus titrées d’Europe, ce 28 juin 2012 à Varsovie (18h45 TU). D’un côté, une Mannschaft triple championne du monde et finaliste de l’Euro-2008 qui pratique un football chatoyant. De l’autre, une Squadra Azzura quatre fois championne du monde qui s’est qualifiée grâce à sa science du jeu. Chacune voudra défier l'Espagne en finale, le 1er juillet prochain à Kiev.
Allemagne-Italie, ce sont sept Coupes du monde et quatre Championnats d’Europe des nations remportés. C’est une affiche de rêve en demi-finale de l’Euro-2012, entre les deux sélections les plus titrées du continent, ce 28 juin 2012 à Varsovie. Deux équipes qui vont en découdre pour affronter l'Espagne en finale, le 1er juillet à Kiev.
Un choc de titans qui n’a guère souri aux Allemands jusqu'à présent : la Mannschaft n’a jamais battu l’Italie en phase finale d’une grande compétition. Les Italiens ont pris le dessus notamment lors des demi-finales du Mondial 1970 (4-3 a.p.) et du Mondial 2006 (2-0 a.p.) ainsi qu'en finale de la Coupe du monde 1982 (3-1).
Une Allemagne renaissante
L'équipe d'Allemagne, présente dans le dernier carré de toutes les grandes compétitions depuis 2006, se sent prête à retrouver l'Espagne, comme en finale de l'Euro-2008. « L'Italie est une très grande nation, qui a gagné beaucoup de trophées par le passé et qui de nouveau fait des progrès importants depuis deux ans, a estimé le milieu de terrain Bastian Schweinsteiger. Mais je crois que le moment est venu pour nous de battre un nouvel adversaire de taille. Ces dernières années on a battu l'Angleterre, les Pays-Bas, le Brésil... Et les prochains devraient être les Italiens ».
Face à la Squadra Azzura, les Allemands miseront encore sur un jeu technique et rapide, à l'origine de leur renaissance sportive, après une petite traversée du désert au carrefour des années 1990 et 2000. La tactique consistera à épuiser des Italiens qui ont eu deux jours de repos en moins et un quart de finale prolongé face à l'Angleterre (0-0 a.p., 4 t.a.b. à 2).
Une Italie éternelle
La Nazionale s'est beaucoup focalisée sur la récupération, ces derniers jours. « Nous avons tous récupéré, car tout le monde veut être sur le terrain pour un tel match, prévient Cesare Prandelli, le sélectionneur. L'entraînement sera décisif pour savoir où en sont les blessés (en défense). Mais nous sommes très sereins, bien mentalement et physiquement. On ne sent pas de pression négative ».
L'équipe d'Italie a l'habitude de ces grands rendez-vous. Sa science du jeu est immense. Et pour ne rien gâcher, elle a ajouté l'esthétisme au vice depuis que Prandelli a pris les commandes, après un Mondial 2010 raté. Son équipe sait garder le ballon. Les Italiens l'ont prouvé en faisant jeu égal avec l'Espagne, en phase de poules (1-1). Le sort de ce match se disputera d'ailleurs en grande partie au milieu de terrain avec, du côté transalpin Andrea Pirlo et Daniele De Rossi, et du côté germanique, Mesut Ozil et Sami Khedira.