Le Men à l’ère de la transparence et de l’ouverture
Avec le Système d’information et de management de l’Education nationale (Simen), la tutelle entre dans une ère de modernisation du système éducatif. Cette plate-forme va contribuer à une gouvernance ouverte, transparente et inclusive.
Le ministère de l’Education nationale dispose, désormais, d’un système d’information et de management de l’Education nationale (Simen). Le lancement a eu lieu, samedi, à Diourbel, au lycée scientifique d’excellence. Cette plateforme, selon les explications du ministre Serigne Mbaye Thiam, offre l’opportunité d’une gestion unifiée, consolidante et intégrée des données du ministère. De ce fait, elle va être un maillon important dans la chaîne de gestion. Puisque, dans le cadre de la mise en œuvre, un identifiant de l’Education nationale (Ien) sera attribué à chaque membre du personnel du ministère, aux élèves, parents et enseignants, qui permet de se connecter au système d’information du ministère et d’accéder aux ressources numériques, e-mail professionnels et plates-formes dédiées. Cela va, par ailleurs, accélérer la production de l’acte d’admission au concours d’aptitude professionnel.
Présent à la cérémonie de lancement, le représentant de l’ambassadeur du Japon, Keiko Egusa, a révélé que son pays a contribué à hauteur de 591 millions de francs Cfa dans ce nouveau projet qui apporte une meilleure planification à l’amélioration continue des conditions d’enseignements et d’apprentissages. La représentante de l’Unicef, Laylee Moshiri, reste convaincue que cette plate-forme va vers un rapprochement du système éducatif et des usagers.
‘’Le projet contribue à l’atteinte des axes 1, 2 et 3 du Paquet’’
Ce projet contribue, selon le ministre, à l’axe 3 du Programme d’amélioration de la qualité de l’équité et de la transparence (Paquet), qui est la promotion d’une gouvernance ouverte, transparente et inclusive. Il contribue également à l’atteinte de l’objectif 1 du programme, qui est l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages. Aussi, à l’objectif 2 qui prévoit la résorption des disparités pour un accès équitable à l’éducation. Avec ce projet, le partage d’informations entre l’Administration centrale chargée du pilotage général et les organes déconcentrés chargés de la gestion opérationnelle est attendu. Serigne Mbaye Thiam y ajoute que la mise en œuvre de ce nouveau mécanisme de management facilitera un suivi à temps réel de la vie de l’école et un accompagnement plus réactif de sa gestion par les autorités éducatives, avec comme finalité des prises de décisions pertinentes à tous les échelons du commandement.
‘’25 694 inscrits dont plus de 15 000 validés’’
La nouvelle plate-forme, poursuit le ministre de l’Education, permettra de gérer des aspects aussi complexes que les gestions des personnels et leur mobilité, la formation continue des enseignants, la gestion de la carrière des enseignants, la demande en infrastructures, fournitures et autres prestations de services, ainsi que la gestion de la trajectoire et de la mobilité des élèves, du quantum et des taux de fréquentation des élèves, le suivi des examens et concours. ‘’Ce système est mis en place pour développer des outils adaptés à la réalisation des ambitions pour l’école sénégalaise’’, fait-il savoir.
A ce jour, 25 694 inscriptions dans la plate-forme ont été enregistrées. Plus de 15 000 sont déjà validées, avec en tête la région de Ziguinchor qui enregistre 1 600, suivie de Fatick 921 et Dakar 161. De ce fait, le ministre appelle à une intensification de la campagne d’inscription pour que la barre des 90 % soit dépassée parmi les élèves et enseignants, d’ici le 31 juillet prochain. Pour ce qui est de l’accessibilité qui peut être freinée par la question de la disponibilité de l’électricité dans certaines zones, le ministre soutient qu’il faut démarrer et trouver des solutions alternatives pour les établissements excentrés. ‘’Dans la vie, on ne peut pas avoir tout, tout de suite. Nous n’avons pas le droit de priver les enfants et les enseignants qui sont dans des situations pour utiliser ces outils, parce que tout simplement on ne peut pas les généraliser dans le pays’’, précise-t-il.
Le projet, poursuit Serigne Mbaye Thiam, se projette pour l’avenir. L’engagement des uns et des autres est ainsi sollicité, surtout les chefs d’établissement, pour promouvoir la validation.
AIDA DIENE