Armstrong poursuit l'agence américaine antidopage en justice
Lance Armstrong, le septuple vainqueur du Tour de France, a déposé plainte en justice lundi contre l'agence américaine antidopage (Usada) dans le but de stopper la procédure disciplinaire pour dopage qu'elle a engagée contre lui, ont annoncé ses avocats.
Dans cette plainte déposée devant un tribunal fédéral à Austin au Texas, les défenseurs d'Armstrong soutiennent que les règles de l'USADA violent son droit à un procès équitable et que l'Agence ne présente pas de juridiction compétente pour entendre son cas.
"C'est une mise en évidence des mensonges de l'Usada et de son mépris inhumain de la mission qui est la sienne quand elle cherche à priver M. Armstrong du travail de toute sa vie", affirment les avocats dans leur mémoire. Selon eux, "la procédure n'est pas une procédure juste et la vérité n'est pas le but" de l'Usada.
Afin de couper court aux procédures entamées par l'Usada, l'ancien coureur demande au juge qu'une injonction soit rendue avant samedi, date à laquelle Armstrong doit choisir s'il conteste ou non les accusations de l'Usada devant une commission d'arbitrage.
Selon les avocats d'Armstrong, cet arbitrage sportif n'est qu'un tribunal de pacotille fonctionnant avec les règles de l'Usada, qui ne permettra pas à Armstrong de se défendre correctement et lui causera des dommages irréversibles.
La semaine dernière, l'Usada a donné le feu vert officiel à la procédure disciplinaire visant le Texan et cinq autres collaborateurs, dont son ancien directeur sportif belge Johan Bruyneel - actuellement chez RadioShack - et son ex-préparateur italien Michele Ferrari.
Elle accuse le Texan de s'être dopé quasiment tout sa carrière, ce que réfute Armstrong, pour qui le président de l'Usada, Travis T. Tygart, mène une "vendetta" personnelle contre lui.
Le président de l'Usada voit dans cette contre-attaque d'Armstrong la tentative de continuer à camoufler ses agissements passés.
"L'Usada a été contruite par des athlètes sur les principes d'équité et d'intégrité", a souligné Travis Tygart dans un communiqué. "Nous sommes confiants que les tribunaux continueront à maintenir les règles établies dans le respect des droits constitutionnels et conçues de manière à protéger les droits des athlètes propres et l'intégrité du sport."
Cette "affaire Armstrong" a des répercussions jusque sur le Tour de France. Jeudi dernier, le quotidien néerlandais De Telegraaf écrivait que quatre anciens de ses coéquipiers, engagés sur la Grande Boucle cette année - George Hincapie, Levi Leipheimer, Christian Vande Velde et David Zabriskie - auraient accepté de témoigner contre leur ancien chef de file dans l'enquête de l'Usada, en échange d'une suspension réduite. Leurs formations actuelles ont démenti.
AFP