La guerre est déclarée !
Le Collectif des promoteurs de lutte a réclamé hier la dissolution du CNG, au cours d'une conférence de presse où il s'est également penché sur plusieurs questions.
''Nous ne reconnaissons plus le CNG comme entité dirigeante de la lutte'', a dit Gaston Mbengue, hier lors d'une conférence de presse tenue à Hann Mariste. ''On veut des changements à la tête du CNG ; qu'ils s'en aillent et laissent la place à d'autres. Ils ne créent des règlements que quand les lutteurs font des bêtises, ils sont toujours pris de court'', a ajouté Aziz Ndiaye. Ça y est, les promoteurs de lutte ont finalement déclaré la guerre au Comité national de gestion (CNG) de la lutte de façon ouverte. Le promoteur Aziz Ndiaye, plus virulent que les autres, a dénoncé ''une dictature du CNG depuis 18 ans. ''Depuis quelques semaines, le courant ne passait plus entre les promoteurs et la structure dirigeante de la lutte sénégalaise. Le président du CNG, le Docteur Alioune Sarr, avait demandé, à travers la presse, aux promoteurs de se ''taire''. Cette sortie de ces organisateurs de combats de lutte au Sénégal, qui ont commencé à faire bloc pour défendre leurs intérêts, sonne donc comme une réplique.
Plus de combat jusqu'à nouvel ordre
Il y a un peu plus d'un mois d'ailleurs, ce collectif avait remis un mémorandum au ministre des Sports, El Hadji Malick Gakou. Dans le document, le collectif a confirmé sa décision de plafonner le montant des cachet à 75 millions et il souhaite également revoir à la baisse les frais d'organisation et de location du stade. Il exige aussi que l'argent ponctué sur le cachet des lutteurs soit rendu aux promoteurs. Tous les grands promoteurs qui étaient présents à cette conférence de presse, à l’exception de Serigne Modou Niang, parti à Touba et de Luc Nicolaï pris par des réunions d'affaires, ont aussi tenu à éclairer la lanterne des Sénégalais sur le retard pris dans le montage des combats pour la prochaine saison. ''Il faut que le ministre des Sports Malick Gackou reçoive d'abord le collectif, comme il a été convenu quand nous lui avons donné le mémorandum, pour trouver un terrain d'entente sur les points soulevés, pour que nous puissions à nouveau ficeler des combats'', a expliqué le porte-parole du jour, Pape Abdou Fall. Les promoteurs, comme Aziz Ndiaye, qui ont déjà donné des avances à des lutteurs, promettent de ne pas ficeler ces combats tant que tous les problèmes ne seront pas réglés, quitte à ce qu'ils perdent leur argent.
Outre le départ de l'équipe d'Alioune Sarr, le collectif exige que la future équipe dirigeante intègre quatre membres du collectif des promoteurs, dont un premier vice-président. Gaston Mbengue veut aussi que les règlements qu'il qualifie de ''tâtonnements'' soient complètement changés.
KHADY FAYE