Publié le 3 May 2021 - 23:18
MEMBRE DE L’IMMAF

MMA-Sénégal veut massifier la discipline au pays

 

Après l’obtention de son affiliation à la Fédération internationale de MMA (IMMAF), l’Association sénégalaise de MMA (MMA-Sénégal) veut développer davantage la discipline au pays.

 

Les dirigeants du MMA (arts martiaux mixtes) sénégalais sont sur le pied de guerre pour la vulgarisation de la discipline sur l’étendue du territoire national. C’est la mission que se sont fixée les membres de l’Association sénégalaise de MMA (MMA-Sénégal), après avoir obtenu leur affiliation à l’instance faitière de la discipline.

‘’On a obtenu l’affiliation au niveau de la Fédération internationale de MMA (IMMAF) depuis le 1er avril 2021. Le processus a été entamé depuis deux ans. L’association a fait ses preuves avec tous les justificatifs qui ont été demandés, pour être reconnue comme membre de l’IMMAF. Cela va nous permettre de développer l’association au niveau national et international. Aujourd’hui, c’est une satisfaction pour l’association MMA-Sénégal’’, a déclaré le président de ladite structure, face à la presse ce week-end.

Selon Pape Demba Kane, cette adhésion à l’instance dirigeante du MMA mondial leur permettra de ‘’massifier’’ la discipline au Sénégal, en plus de ‘’participer à toutes les compétitions que la fédération mondiale va organiser’’. C’est dans ce cadre que s’inscrit la tournée nationale qui a démarré l’année dernière, mais interrompue par la pandémie de Covid-19, a indiqué le responsable de l’académie Samado, Maitre Dame Seck, membre du Comité directeur de l’association. ‘’Le MMA est connu sur le plan national avec les victoires de nos lutteurs sur la scène internationale. Mais nous avons besoin d’avoir des sections un peu partout au Sénégal’’, a-t-il soutenu.

Ainsi, l’association a déjà effectué un stage à Touba et à Mbacké, en avril dernier. ‘’Il y a eu une participation massive des budokas. C’est des stages qui sont ouverts à toutes les disciplines. Rien qu’à Mbacké, on avait plus de 150 personnes’’. Pour la suite, ce sera le tour de Thiès en mai, Mboro et Saint-Louis en juin et en juillet. En août et en septembre, l’association sera respectivement à Kaolack et à Fatick. Puis Ziguinchor, Sédhiou et Kolda suivront pour le mois de septembre, avant que Diourbel ne ferme cette étape en novembre. ‘’Dans chaque club d’hapkido, il y a une section MMA. Ce qui facilite le travail que nous faisons au niveau de la vulgarisation’’, a précisé Maitre Seck.

‘’Nous avons besoin de bons techniciens pour former de bons combattants’’

L’aspect formation occupe une place de choix dans la feuille de route de MMA-Sénégal. ‘’Nous avons besoin de bons techniciens pour former de bons combattants. Depuis deux semaines, il y a deux à trois personnes qui ont été choisies pour suivre en visioconférence des formations d’entraineur. Nous allons aussi initier des stages de perfectionnement des arbitres, à la veille des compétitions.’’ L’accent sera également mis sur les compétitions nationales et internationales. C’est ainsi qu’une compétition sera organisée le 27 juin prochain à Keur Massar, avec trois autres disciplines, le kick-boxing, le wushu, et le hapkido.

Saint-Louis accueillera, le 11 juin prochain, une compétition à la place Abdoulaye Wade. Sur le continent, l’association avait participé, le 10 avril passé, au tournoi de Gambie. Quatre combattants ont été sélectionnés pour prendre part à l’Open du Cameroun, du 13 au 17 mai, qui concerne aussi bien les combattants africains que des autres continents. ‘’Du 29 juillet au 1er août, il y aura les championnats du monde des enfants âgés entre 12 et 17 ans. C’est une spécificité du MMA. Nous avons déjà fait un test de présélection de trois enfants’’, a fait savoir Dame Seck.

Par ailleurs, l’association a des projets pour les jeunes sportifs. C’est dans ce sens que des partenariats sont en train d’être signés avec des écoles de formation pour encadrer les jeunes combattants. ‘’Aujourd’hui, on s’attèle à leur offrir un cadre sportif, mais aussi professionnel. C’est aussi un credo de l’association : offrir à nos combattants un cadre professionnel pour avoir un métier’’, a déclaré le président de MM-Sénégal. Celle-ci ne se cantonnera pas seulement aux pratiquants de la discipline, car Maitre Pape Demba Kane et ses collaborateurs veulent lancer une bouée de sauvetage aux jeunes lutteurs. ‘’On pense pouvoir, peut-être d’ici l’année prochaine, avoir une licence de promoteur de lutte. On y réfléchit. C’est juste pour apporter notre contribution à toute cette jeunesse qui est en manque de compétition’’.

LOUIS GEORGES DIATTA

Section: