Publié le 22 May 2021 - 23:43
POUR UNE RENEGOCIATION LEUR CONTRAT AVEC L.A.S

Les travailleurs de Secco Food & Beverage crient au secours 

 

Le Collectif des travailleurs de Secco Food & Beverage (CTS), ‘’soucieux de préserver leurs emplois’’ appelle à une renégociation de leur contrat avec la société en charge de la gestion de l’Aéroport internationale Blaise Diagne (Aibd) à savoir L.A.S.

 

Après avoir alerté les différents ministres en charge du Tourisme et des Transports aériens, depuis 2019, le Collectif des travailleurs de Socco Food & Beverage (CTS) s’insurge contre la direction de la société en charge de la gestion de l’Aéroport internationale Blaise Diagne (Aibd), qu’est L.A.S. D’après, ces travailleurs, la facturation que cette société leur impose est ‘’lourde’’, en plus de la dette de 300 millions de francs CFA qu’elle doit à celle-ci. Ce qui les empêche d’avoir un retour sur investissement.

‘’Le Collectif des travailleurs de Secco Food & Beverage (CTS), membres du Syndicat unique des travailleurs du transport aérien et activités annexes du Sénégal (Suttaaas), soucieux de préserver notre société et donc nos emplois ; venons respectueusement auprès de votre haute bienveillance par ce mémorandum vous informer des micmacs et pratiques peu orthodoxes dont notre société est victime’’, écrit le Collectif des travailleurs de l’entreprise en charge de la restauration au sein de l’Aibd, dans une note d’information datant du 23 Septembre 2019, adressée au ministre du Tourisme et des Transports aériens.

Il rappelle dans ledit document qu’après deux mois d’activité après l’ouverture de l’aéroport en 2017, l’assistance de L.A.S est devenue ‘’de plus en plus faible vis-à-vis de Secco, et la désillusion fit place, les mesures d’accompagnement promises ainsi reléguées, les coûts indus (Installations, Convois de matériels par avion-cargo), Exclusivité de la Restauration (repas personnel LAS ,2AS). Ce sont des factures à répétition qui sont envoyées à la direction de SECCO. Les Rappels et correspondances du DG de Secco n’y font rien, au contraire, ils finirent par installer un climat délétère entre compatriotes et partenaires’’.

Les travailleurs de Secco informent que ‘’la restauration du personnel de 2AS assurée depuis l’ouverture par Secco est annulée par l’administration de LAS, le salon Fumeur, déjà aménagé par Secco, est bloqué par L.A.S’’.

En effet, explique des documents reçus à EnQuête, ‘’contrairement aux prestataires du colis, Secco a versé, depuis l'ouverture plus de 1,4 milliard de francs CFA. Ceci, sans pour autant avoir un retour sur investissements. Ce qui est primordial dans cette lutte, est que cette politique de deux poids deux mesures cesse, que tous les contrats soient uniformes, pour que la concurrence soit saine. L'utilisation du gaz butane et bois morts en salle d'embarquement autorisée à Planet kebab, est refusée à Secco pour des mesures de sûreté et sécurité. Une autorisation a été donnée au groupe français Lagardère, qui gère les freeshops de vente en détail, les boissons gazeuse et bière en détail’’, déplore le collectif.

Dans un autre mémorandum, adressé à l’actuel ministre de tutelle, le 3 mai dernier, le Collectif note que ‘’loin de se dédouaner’’, leur Direction dont la ‘’responsabilité est si engagée’’, convient que tous les prestataires de la plateforme aéroportuaire sont, en ‘’situation de non-paiement’’ envers le gestionnaire. ‘’Alors, pourquoi et toujours Secco est l’unique cible de L.A.S ? Cette situation n’est-elle pas la résultante des relations exécrables et crypto personnelles entre Ozturk Hakan et notre Pdg Kemal Serkan Araz émanant de la dénonciation du non-respect des termes tacites du contrat initial : rupture unilatérale de l’exclusivité de la restauration accordée à Secco, installation d’une concurrence avec des contrats juteux et autorisation de sources d’énergie refusées à Secco en salle d’embarquement (gaz butane et bois morts), blocage systématique de tout projet d’investissement’’, s’interrogent les travailleurs.

En attendant que décisions soient prises sur les problèmes ainsi posés, le Collectif renseigne que la cérémonie de lancement de la phase de relance pour le financement des investissements des entreprises du secteur des Transports aériens a été reportée à une date ultérieure pour ‘’parer à d'éventuels remous’’.

MARIAMA DIEME

 

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