Casamance
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Ceux qui pensaient que les bruits de bottes entendues, hier matin, en début de matinée à Ziguinchor, annonçaient l’entrée imminente (2éme moitié de juillet prochain) de certains villages des Bayottes dans le bois sacré se sont vite ravisés. En effet, en début de matinée, contre toute attente, l’armée a pilonné à l’arme lourde certaines zones satellites de « Atika », la branche armée du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC).
Cette opération, menée à partir de Nyassia concerne, selon nos sources, la bande comprise entre les villages de Toubacouta et de Baséré, en passant par Badème et Bagame, véritable no mans land, depuis de très nombreuses années. Pour l’heure, l’on ne connait pas les motivations de cette opération. Toutefois, elle fait penser à la dynamique de lutte contre le grand banditisme et de sécurisation des personnes et des biens que l’armée mène en Casamance, notamment au niveau des départements de Ziguinchor et de Bignona.
Récemment, en visite de prise de contact au camp militaire Lieutenant Landing Mancadiang de Bignona qui abrite la 3ème Compagnie des Travaux du Génie et le 25 Bataillon de Reconnaissance et d’Appui (BRA), ainsi qu’au 5ème Bataillon d’Infanterie de Ziguinchor, le Chef d’Etat-Major Général des Armées (CEMGA) a félicité les troupes basées en Casamance pour « l’excellent travail abattu depuis plusieurs années et plus particulièrement au cours de l’année 2020 et au début de l’année 2021 ». Selon le Général Cheikh Wade, « ces activités opérationnelles bien conçues, bien menées ont permis d’avoir des résultats substantiels sur le terrain autorisant le retour massif des populations dans leurs terroirs d’origines », notamment à Mbissine, à Sikoune dans le département de Ziguinchor.