Publié le 7 Jun 2021 - 09:43

Détention préventive

 

Hier, à LR du temps, il a été discuté de l’affaire Boy Djinné. A cette occasion, il a été évoqué la question des longues détentions préventives. D’après l’invité d’Alassane Samba Diop,  le Secrétaire exécutif de la PACTE, Djibril Gningue, le Sénégal double la norme internationale concernant les détentions préventives. "Il est vrai que notre population carcérale varie entre 11 000 et 12 000’’, a-t-il indiqué. Seulement, les ratios au plan international sont de 114 pour mille habitants, dans les pays européens.

Au Sénégal, dans le dernier rapport économique et social de l’ANSD, selon M. Gningue, c’est 28 pour mille. Cela signifie que le Sénégal est loin du ratio international. Cela veut dire que ce n’est pas ça le problème. Nous n’avons pas en soi une surpopulation carcérale. Mais, on a deux problèmes." D’abord, fait-il savoir, "il y a le problème des infrastructures, parce que la prison de Saint-Louis a été construite, vers 1869 et celle de Rebeuss, en 1920. Le reste des prisons sont des locaux récupérés dont les normes de construction ne répondent même pas (éclairage, aération, espace, etc) aux conditions de bons traitements des détenus."

Ensuite, l’autre problème "est le nombre de détenus non encore condamnés. C’est les détentions préventives. Dans ce rapport de l’ANSD, il est dit clairement que 60% sont détenus définitifs. Cela veut dire qu’il y a 40% qui sont des détenus non encore condamnés. Alors que la norme internationale, c’est entre 10 et 20%. Là, nous doublons la norme internationale. Le cœur du problème, c’est ça".

 

Section: