Publication images obscènes
Malgré moult sensibilisations médiatiques, les délits de montage illicite d'images obscènes et de diffusion d'images contraires aux bonnes mœurs continuent de remplir les rôles dans les tribunaux. Pour preuve, hier, la dame M. F. Diop a comparu à la barre pour répondre desdits délits. Âgée à peine de 19 ans, elle a été traduite à la barre par un certain Abass. Ce dernier, marié de son état, reproche à la jeune maman divorcée de vouloir briser son ménage. À l’en croire, la prévenue ne cesse de courir derrière lui. Malgré le refus d’Abass de ne pas se mettre avec elle, M. F. Diop persistait inlassablement à rechercher sa compagnie, en le suivant jusqu’à son lieu de travail.
Mais dans sa déposition, la partie poursuivante révèle avoir déposé plainte contre elle parce qu’elle a failli perdre son épouse à cause des agissements de la prévenue. Car, raconte Abass, cette dernière a envoyé à sa femme des photos qu’elle a montées. Interrogée à cet effet, la prévenue a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, elle tente de justifier son acte en soutenant que c’est l’épouse d’Abass qui est allée la dénoncer auprès de sa grande sœur.
...‘’C’est sa femme qui a appelé ma sœur pour lui dire que je sortais avec son mari. Je voulais juste lui faire savoir que c’est son mari qui court derrière moi. C’est ma copine et moi qui avons monté les images pour briser son ménage et récupérer son époux’’, confesse la prévenue. Selon le conseil de la partie civile, son client s’est finalement désisté. ‘’Tout ce qu’il veut, c’est que la fille le laisse tranquille. Partout où il va, elle le suit. Même à la salle de sport’’, soutient la robe noire. À la suite du représentant du ministère public qui a requis l’application de la loi pénale, l’avocate de la défense a sollicité la clémence du tribunal. ‘’Je ne connais pas la prévenue, mais je me suis constituée pour sa fille qui n’a même pas un an. J’ai eu beaucoup de peine en la voyant courir et jouer dans la salle d’audience. Elle subit les coups de l’inconscience de sa mère qui a agi juste par manque de maturité’’, a plaidé Me Ndoumbé Wane. Finalement, M. F. Diop a bénéficié de la clémence du tribunal qui, après avoir délibéré, l’a condamnée à une peine d’emprisonnement de trois mois assortie du sursis. Ce, après l’avoir déclaré coupable des délits pour lesquels elle comparaissait.