Publié le 11 Apr 2022 - 10:49
GREVE DANS LE SECTEUR DE LA SANTE

Abdoulaye Diouf Sarr brandit l’arme des ponctions salariales

 

Dans une lettre circulaire signée par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, il est demandé aux directeurs d’établissements publics de santé et aux médecins chef de région de procéder, désormais à des ponctions salariales sur les ‘’agents contractuels grévistes pour la durée de l’arrêt de travail’’.

Abdoulaye Diouf Sarr fonde sa décision sur l'article L'70 du Code du travail. En effet, selon son constat, ‘’depuis quelques jours, des mouvements de grèves ont été observés par certains agents de santé et d’action sociale. Le droit de grève, poursuit-il, étant reconnu par le législateur du travail, il entraîne toutefois la suspension temporaire du contrat de travail’’.

Mais, à en croire  le Secrétaire général du syndicat démocratique de la santé et du secteur social, Cheikh Seck, les grévistes ne vont pas se laisser intimider par le ministre. ‘’On coupe les salaires pour des gens qui ont des miettes. Nous n’avons même pas de salaire pour qu’on le coupe. Ils n’ont qu’à le couper. Nous sommes préparés à ces genres de choses. Nous sommes convaincus que la victoire n’est pas assez loin. C’est de leur dernière arme.

Mais, cela ne nous fera pas reculer’’ , a-t-il martelé au micro de la Rfm. Mieux, il a contre-attaqué, en martelant : ‘’L’Etat n’a qu’à prendre toutes ses responsabilités parce que nous, nous prendrons les nôtres. Si on coupe 1 seul franc de nos salaires, nous allons leur remettre tout ce qui est intra du programme élargi de vaccination. Nous sommes convaincus qu’en un mois, des épidémies vont éclater dans ce pays. Nous les trouverons sur le terrain et nous n’allons pas reculer’’.

En effet, récemment, la Fédération des syndicats de la santé (F2S)a exécuté son 3e plan d’actions, en décrétant, sur l’ensemble du territoire national, 72 heures de grève, à partir  du mercredi 30 mars dernier. La veille, la F2S et le ministère de la Santé et de l’Action sociale s’étaient rencontrés, mais la rencontre s’était terminée en queue de poisson. Il y a eu un incident qui a poussé Abdoulaye Diouf Sarr à bouder et à partir. Une brouille avec le syndicaliste Souleymane Joe Mané pour une affaire de bienséance.

Section: