Publié le 28 Apr 2022 - 11:17
AFFAIRE ASTOU SOKHNA

‘’Le procès des manquements qu’on a en ressources humaines’’

 

Les mises en cause dans l’affaire de la parturiente décédée à Louga devaient faire face au juge, hier. Mais  l'affaire, appelée à la barre du tribunal de Louga aujourd'hui, a été renvoyée sur demande de la partie civile qui a affirmé n'avoir pas eu accès au dossier. Ainsi, les six sages-femmes dont quatre sous mandat de dépôt et deux en liberté provisoire seront finalement jugées le 5 mai prochain. En outre, les avocats de la défense ont introduit une demande de liberté provisoire pour les quatre sages-femmes en détention préventive.

Mais le tribunal a refusé de donner son accord, malgré la forte mobilisation des collègues des mises en cause devant le tribunal (voir ailleurs). ‘’Nous sommes venus naturellement nous solidariser avec nos camarades sages-femmes incarcérées et qui ont été convoquées aujourd’hui pour les besoins du procès. On l’avait dit, on ne serait pas venu pour troubler l’ordre public. Mais, en toute sérénité, écouter le tribunal juger cette affaire et nous en accommoder. C’est ce qu’on a fait et l’ordre public n’a pas été troublé. Malgré tout ce qu’il y a comme dispositif qui nous paraît même inutile, parce que nous ne sommes pas là pour faire pression sur la justice. Nous attendons seulement que le droit soit dit’’, a dit le porte-parole d’And Gueusseum Mballo Dia Thiam.

Aussi, ajoute-t-il, ‘’il s’agira du procès des manquements qu’on a en ressources humaines, dans la formation de nos agents, mais aussi du procès du public. Parce qu’il y a une méconnaissance de la pyramide sanitaire. Nous allons continuer à nous concerter avec nos avocats et à dégager les stratégies qu’il faut pour faire libérer ces sages-femmes. Leur place, c’est à la maternité, pour continuer à sauver des vies. Parce que si elles en tuaient tous les jours, les morgues seraient remplies’’.

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