Publié le 26 May 2023 - 06:26

 

Le procédé n’est pas commun, mais, après son audition à la barre, dans le cadre du procès Adji Sarr vs Ousmane Sonko, le docteur Alfousseyni Gaye a publié un texte pour réfuter certains propos que lui ont été attribués par la presse, lors de l'audience. Il écrit, s’agissant du premier examen gynécologique réalisé le 2 février 2021, sur la plaignante : “D'abord, un sperma- tozoïde n'est pas visible à l'œil nu. Donc, un examen physique ne peut en aucune façon en établir la présence et encore moins en conclure à leur état de mort ou vivant. Lors de cet examen prélimi- naire du 2 février, je n'ai décelé ni liquide séminal ni sperme. Les prélèvements effectués ce jour-là sont uniquement des sécrétions vaginales. J'ai également bien mentionné l'absence de lésions vulvaires. Cette constatation ne me permet pas de conclure à une acti- vité sexuelle récente. Aussi, elle n'a présenté aucun stigmate de traumatisme physique ou psycho- logique susceptible d'être signa- lé.” Il précise que ces prélève- ments du 2 février ont été réalisés hors réquisition préalable d'officier de police judiciaire ou du procu- reur et en présence de Sidy Ahmed Mbaye. Le gynécologue ajoute que lesdits “prélèvements ont été transportés au laboratoire par un agent de santé, sans aucun scellé ou autre dispositif de protection”. Ainsi, il dit n’être pas en mesure de garantir leur intégrité et leur non- altération par l'injection possible
 
d'une substance étrangère. “En tout état de cause, les seuls prélè- vements qui peuvent engager ma responsabilité sur le plan juri- dique, sont ceux effectués sur réquisition de la gendarmerie le 3 février 2021 et qui a assuré son analyse par le laboratoire suivant les procédures légales et régle- mentaires. Je rajoute que l'adjonc- tion de la phrase “prélèvements en vue de test ADN” dans le certificat médical établi le 3 février, est une demande spécifique de la réquisi- tion. Il n'émane pas de mon initia- tive”, précise-t-il.