Publié le 22 Aug 2013 - 15:20
3 QUESTIONS A DR AMADOU LAMINE FALL, CHEF DE SERVICE DE LA COMMUNICATION ET DE L'INFORMATION DE L’HÔPITAL

 ''C'est un malentendu''

 

Réputé être la meilleure en imagerie médicale, le service de radiologie de l’hôpital Fann traîne une mauvaise image, notamment de ''copinage''. Qu'en pensez-vous ?

Je dois certainement rappeler qu'il ne s'agit pas à coup sûr de copinage. Parce que les radios spécifiques se font sur rendez-vous (scanner et l'imagerie par résonance magnétique (IRM) sauf en cas d'urgence. Concernant les radios simples, le patient achète le ticket et attend son tour tranquillement. Il est évident qu'il y a un certain rush à Fann parce qu'avec la réforme, le patient peut choisir la structure où il veut se faire soigner. Une radio simple, qui peut être réglée dans un centre de santé, si le patient qui est devenu client de l'hôpital Fann a décidé de la faire dans notre structure, on ne peut pas la lui refuser. Par conséquent, c'est ce qui explique l'engorgement de ce point de vue. La radio se fait suivant l'ordre d'arrivée. Je vous assure qu'il n'en est rien, les radios spécifiques se font sur rendez-vous. Ce n'est pas pour rien qu'on a des agents partout qui sont chargés d’accueillir, d'informer et d'orienter les patients. C'est pour permettre à ces derniers d'être dans de meilleures conditions dans la prise en charge au niveau des laboratoires du CEDIM (Centre de diagnostic et d'imagerie médicale) qui regroupe tous les services de radiodiagnostic (les laboratoires, l'imagerie médicale). C'est un malentendu, mais nous faisons tout le possible pour une meilleure prise en charge de nos patients qui sont nos clients.

 

Qu'est-ce qui explique les lenteurs et longues attentes pour se faire une radiographie ?

Il y a tous les jours un rush pour la radiologie. Et quand il y a un rush, on ne peut pas se démultiplier. On fait le maximum pour mettre les patients dans les meilleures conditions d'attente. On ne peut pas prendre les gens de manière désorganisée. Pour faire une radio, il y a un certain nombre de temps que les techniciens doivent respecter pour faire sortir la radio. Par exemple, pour un scanner, on peut faire 10 à 15 minutes. Nous travaillons davantage pour que le temps d'attente soit beaucoup plus fluide. Nous sommes en train de réfléchir à ça. Mais il faut dire que c'est le patient qui a choisi la structure, il faut un peu de patience aussi pour les autres. Il est vrai que si les gens respectent le timing établi, ça serait mieux et l’hôpital sera moins désengorgé. Il faut aussi une sensibilisation pour faire comprendre à la population qu'il y a des pathologies qui peuvent être prises en charge dans certains centres de santé. Et les gens pourront respecter la pyramide de santé.

 

Ne serait-ce pas lié à une insuffisance de services d'imagerie médicale complète au Sénégal ?

Nous avons des boxes, deux radios simples, deux radios numériques, un scanner, une IRM et une échographie. Tous les patients ne font pas de radio simple. Les radios sont différenciées (mammographie, échographie, etc.). Nous avons fait le plein en matière d'imagerie médicale. Dans toutes les structures sanitaires publiques du Sénégal, c'est seulement à Fann où il y a une IRM. C'est ce qui explique aussi le rush que connaît cette structure universitaire, et la longue attente. Nous avons le service le plus complet. L’hôpital Principal aussi en a, mais là, c'est du domaine privé militaire.

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