Cheikh Béthio et Mame Mor Mbacké ont fait la paix
C’est désormais la paix entre le guide des Thiantacounes et le fils de Serigne Mourtada Mbacké, selon le jeune frère du second nommé, Serigne Ahma Mbacké. Grâce à une médiation, les protagonistes ont décidé de mettre fin à leurs querelles.
Serigne Mame Mor Mbacké et Cheikh Béthio ont enterré la hache de guerre, selon un communiqué parvenu à EnQuête, signé par Serigne Ahma Mbacké. En effet, récemment, le fils de Serigne Mourtada Mbacké avait fait une sortie pour s’insurger contre le comportement (pas de danse) du guide des Thiantacounes, aux Etats-Unis, dans un bâtiment qui devait être dédié à Serigne Touba. Ensuite, la polémique n’a cessé d’enfler. Dans le texte précité, le jeune frère de Serigne Mame Mor Mbacké renseigne que toute cette histoire est maintenant derrière eux. Il souligne aussi que l’apaisement a été possible grâce à une ‘‘médiation secrète et efficiente de bonnes volontés’’. ‘‘La famille mouride est une et indivisible’’, écrit-il.
Mais, regrette Serigne Ahma Mbacké, il y a des ‘‘francs-tireurs’’ tapis dans l’ombre qui essaient d’amplifier les choses. Il montre du doigt un fils de Mame Mor dont il préfère taire le nom. Ce dernier, dénonce-t-il, use des réseaux sociaux pour amplifier la situation en ‘‘s’attaquant frontalement’’ au porte-parole des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké. Alors qu’entre ces deux, il ne peut y avoir que des relations ‘‘fraternelles’’. Serigne Ahma Mbacké de rajouter que ce jeune en question était très proche de Serigne Bass, avant d’en être éloigné à cause de son ‘‘jeu malsain’’.
Il faut rappeler que les faits remontent à la semaine dernière aux Etats-Unis (Chicago). Des talibés mourides qui ont acquis un terrain avaient décidé d’y ériger une maison dédiée à Serigne Touba. Pour son inauguration, Cheikh Béthio, invité, y avait esquissé quelques pas de danse (dukàtt), ce qui n’avait pas été du goût du fils de Serigne Mourtada. Ce dernier avait déclaré qu’en son nom, Serigne Touba avait rejeté cette ‘‘Adiya’’ (don) des talibés. Une guerre, par presse interposée, avait alors éclaté.
CHEIKH DIOP