Publié le 9 Sep 2013 - 15:17
ALPHABÉTISATION

Les acteurs appellent à impulser la rupture

 

 

L'ouverture de la semaine d'alphabétisation s'est tenue hier au Centre national de ressources éducationnelles.

 

En ce 21e siècle, le monde compte encore près de 772 millions d’analphabètes, dont 65% de femmes. De quoi pousser le communauté internationale à redoubler d'efforts dans le lutte contre ce problème, même s'il y a eu des progrès.

''Au Sénégal, le sous-secteur de l’éducation de base des jeunes et des adultes analphabètes a, certes, connu d'importantes avancées au cours des deux dernières décennies'', a dit la directrice de l'Alphabétisation et des Langues nationales Ndèye Niane Diouf, hier à Dakar, lors de la cérémonie de démarrage de la Semaine nationale de l'alphabétisation. Mme Diouf a cité, comme exemple, ''la codification de 21 langues nationales, l'alphabétisation de plus de 3 millions de jeunes et d'adultes âgés de 15 ans et plus''.

Toutefois, a-t-elle admis, de nombreuses limites et contraintes sont enregistrées dans le sous-secteur. Mme Ndèye Niane Diouf a particulièrement noté ''l’insuffisance du montant global du financement : moins de 1% des dépenses publiques de l'éducation nationale sont consacrées à l'alphabétisation''. Alors que, a-t-elle relevé, ''la conférence de Bamako de 2007 sur le financement de l'éducation de base des jeunes et des adultes analphabètes recommandait aux États de porter ce taux à 3%''. Il y a aussi le taux très élevé d'analphabétisme, 57% en moyenne, dont  77% de femmes, qui a négativement impacté sur l'Indice de développement humain au point que le rapport PNUD de 2011 a classé le Sénégal à la 45e place sur 52 pays africains.

Ainsi, le Sénégal entend miser sur la sensibilisation à l'occasion de cette 38e semaine nationale de l'alphabétisation, du 08 au 14 septembre 2013. Elle sera célébrée sous le thème ''Alphabétisation et 21e siècle'' et avec comme parrain le défunt professeur Cheikh Anta Diop. Il est question de modélisation de toutes les énergies pour l'atteinte des objectifs ciblés au plan national et pour le respect des recommandations internationales. Mais aussi l'occasion de valoriser les langues nationales. 

 

''Ruptures''

 

Représentant son collègue de l'Éducation, le ministre en charge de la Fonction publique, Mansour Sy, a fait part de certaines ''ruptures'' dans l'organisation de la Semaine. Il a parlé de mobilisation et de participation active des plus hautes autorités dans la célébration de cette semaine et dans le plaidoyer, aux fins de développer de grands programmes d'Éducation de base des jeunes et des adultes (Ebja) et d'éradiquer l'analphabétisme au Sénégal.

En outre, chaque journée de la 38e Semaine nationale de l'Alphabétisation aura pour parrain ou marraine une personnalité politique ou religieuse connue par son intégrité, ses valeurs morales et civiques, son patriotisme et son engagement militant pour le développement des langues nationales, la lutte contre l'analphabétisme et la défense des droits humains.

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