Un « djihadiste » risque deux ans de prison ferme
Pape Oumar Wade risque d’être condamné à deux ans de prison ferme, si le tribunal de flagrants délits de Kolda suit le réquisitoire du Procureur. Il est poursuivi pour usurpation d’identité, faux et usage de faux dans un document administratif, vol, escroquerie et abus de confiance. Le prévenu a été arrêté par la police frontalière à Salikégné, une localité frontalière avec la République de la Guinée Bissau. C’était le 18 janvier dernier, lors d’une mission de contrôle et de sécurisation des personnes et des biens.
Au moment de son arrestation, les enquêteurs avaient trouvé sur lui un ordinateur portable, 2 téléphones portables, 15 documents d’identification différents, 10 puces téléphoniques dont quatre puces Orange Sénégal, une puce Kirène, une puce Tigo, une puce expresso Sénégal, une Mauritel (Mauritanie), une Malitel (Mali) et une montre. Ce n’est pas tout. Il était également porteur d’une carte professionnelle de sous-officier des sapeurs-pompiers et d’une carte d’identification française au nom de Pape Oumar Wade, né le 10 décembre 1986 à Versailles, portant sa photo.
Après vérification, elle s’est révélée être une fausse pièce d’identification. Car le nom de Christophe est lisible au bas de ladite carte. En plus de ces documents, il était aussi détenteur d’une carte bancaire Ecobank au nom d’Aminata Camara et d’une boîte à outil. Dans ses bagages, une vareuse sans pantalon, mais avec les épaulettes de sergent-chef des sapeurs-pompiers. Au vu de cet ‘’arsenal’’, les enquêteurs et les autorités judiciaires ont aussitôt pensé avoir affaire à un individu en relation avec les djihadistes. Mais les enquêtes menées ont révélé que le prévenu n’avait aucune relation avec eux.
Interpellé ce mercredi devant la barre du tribunal sur les faits, Pape Oumar Wade a reconnu les délits d’usurpation d’identité, de faux et usage de faux dans un document administratif, avant de balayer d’un revers de main les délits de vol, d’escroquerie et d’abus de confiance. Le procureur de la République près le tribunal de Kolda, Yoro Moussa Diallo, a requis 2 ans de prison ferme contre lui. « Les faits sont constants et le prévenu les a reconnus, même s’il a tenté de tromper la religion du tribunal en contestant certains délits pour lesquels il est poursuivi », a dit le ministère public.
L’affaire est mise en délibérée le 20 décembre prochain.