Le combat pour le mieux-être
Pour juguler les difficultés qui les assaillent et sortir de la précarité qui les étreints, les retraités de Pikine ont mis, hier, sur la table des décideurs, plusieurs propositions.
L’Association des retraités affilés à l’Ipres, des veuves et personnes âgées de Pikine et environs (ARIVPAPE) a tenu, hier, son assemblée générale. L’occasion a été saisie par le vice-président pour lister leurs préoccupations. D’après Thierno Abass Diallo, la vraie bataille à mener aujourd'hui, hormis celle de l'amélioration constante des pensions en rapport avec les possibilités de I'Ipres, est la refonte des textes de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal aux fins de conférer aux représentants des retraités au sein du Conseil d'administration une voix délibérative. Ceci, conformément aux propositions arrêtées par la commission bipartie, à savoir : l’Associations de retraités/Cosriss en 2007.
Il souhaite aussi l'aménagement, à l'instar de la pension minimale, de mécanismes pour améliorer la pension des veuves, l'implication effective des retraités dans le dispositif du plan Sésame, de la Couverture maladie universelle (CMU) qui a absorbé le plan Sésame, la prise en charge entière par les caisses mutuelles de santé et la CMU des médicaments dits de spécialités.
L’ARIVPAP, poursuit M. Diallo, veut la formulation d'une demande par les associations de retraités auprès du conseil d'administration, pour la création d'une fondation de I'Ipres, à l'instar de la Sonatel, l'octroi de bourses et d'aides scolaires pour les enfants orphelins des allocataires de l'Ipres, l'accès aux logements sociaux pour les retraités dépourvus de maison, dans le cadre du programme gouvernemental en matière d'habitat social, la mise en place de financements destinés aux retraités pour les activités génératrices de revenus.
L’ARIVPAP attend des autorités l'aménagement de tarifs spéciaux dans certains services publics (Senelec, Sen’Eau, Dakar Dem Dikk, etc.), la mise en place de centrales d'achat pour les allocataires de l’Ipres.
Toute cette batterie de doléances, renseigne le vice-président, ne relève ni de l'utopie et encore moins du surréalisme, mais d'une simple volonté politique de la part des institutions du pays pour sa réalisation. Selon lui, au niveau de l’ARIVPAPE, leur démarche, à travers l'espace et le temps, s'inscrit dans la voie d'apporter leur contribution active au combat pour la réalisation de l'aspiration des retraités à atteindre ces objectifs.
Car ils se considèrent comme des soldats au service d'une cause, celle de défendre contre vents et marées les intérêts de l'Institution de prévoyance retraite du Sénégal et, par ricochet, ceux des allocataires. ‘’Nous profitons de cette tribune pour lancer un appel pressant à tous et à toutes les bonnes volontés pour unir nos forces, demeurer un tout, parce que l'objectif reste commun, même si les voies empruntées pour y parvenir peuvent parfois être divergentes’’, lance le vice-président.
Monsieur Diallo de poursuivre : ‘’A tort ou à raison, compte tenu de notre âge, l'on nous qualifie de sages. Alors, sachons faire preuve de raison, d'humilité et de dépassement, en nous encrant dans la tête qu'aucun d'entre nous ne peut, à lui seul, bénéficier d'avantages qui ne profitent pas à l'ensemble des allocataires et inversement. Dieu nous garde de la faillite de notre socle de protection sociale qui entrainerait toute la communauté dans un abime sans fond. Arrêtons de semer la discorde entre nous ou de nous servir de la naïveté de victimes innocentes comme tremplin pour se faire une place au soleil. Parce que cette attitude n'est certainement pas la meilleure posture pouvant nous permettre de gagner le combat à mener pour l'amélioration de notre condition existentielle.’’
CHEIKH THIAM