La colère des PATS
L’Intersyndicale des PATS (Personnels Administratif, Technique et de Service des Universités) a tenu hier une assemblée générale devant la faculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta Diop, durant laquelle elle a exprimé sa colère contre le gouvernement.
C’est devant le bâtiment de la faculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta Diop que l’Intersyndicale des Personnels Administratif, Technique et de Service des Universités a haussé le ton contre le gouvernement. Ces syndicalistes membres du SATUC, SYNTUS, UNSAS EPT/THIES, CNTS/FC, SYNPICS, UCAD, SYNTRAS, SATCOUS estiment que le gouvernement manque à leur égard de considération. Une situation devenue inacceptable. En 2012, après la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (CNAES), le président de la République, de par sa politique, incluait la modernisation de la gouvernance des universités, avec des décisions majeures prises à l’époque.
Il a été retenu le principe de réviser les textes régissant les PATS pour prendre en compte les nouveaux enjeux de l’enseignement supérieur pour une performance dans l’atteinte des objectifs. Cette révision du Statut des PATS devrait répondre au souci de réadapter le cadre juridique qui les régit au nouvel environnement des universités, marqué par plusieurs mutations, depuis quelques années. Malheureusement, selon les membres de l’Intersyndicale, aucune mesure n’a été prise, à ce jour, allant dans le sens d’améliorer leurs conditions de travail. Toujours, selon leurs dires, malgré leurs difficiles conditions de travail, ils ont fait preuve d’engagement dans le travail, de patience et de sagesse, face aux nombreuses turbulences notées dans le secteur de l’enseignement supérieur.
Aujourd’hui, conscients que leur destin est entre leurs mains, les PATS ont élaboré une plateforme revendicative en 14 points, avec préavis de grève déposé au Ministère de l’Enseignement Supérieur, afin que des négociations sérieuses, dans les plus brefs délais, soient engagées. Parmi les revendications, les PATS réclament la signature du projet de décret portant statut des PATS, 60 000 F CFA d’indemnité de logement, la revalorisation de la prime administrative spéciale (200 000 F CFA), une couverture sanitaire, la revalorisation de la retraite, la régularisation des cotisations à l’IPRES etc. Sans préciser de date, l’Intersyndicale menace de partir en grève, si toutefois ses revendications ne sont prises au sérieux.