Publié le 22 Jun 2022 - 15:40
ASSOCIATION NATIONALE DES RETRAITÉS CIVILS ET MILITAIRES (ANRCM/FNR)

Une hausse des pensions exigée

 

Les membres de l'ANRCM, une composante du Fonds national de retraite (FNR), exigent une revalorisation de leur pension, une plaidoirie basée sur le "renchérissement du coût de la vie".

 

La voie épistolaire empruntée restée inefficace, les retraités membres de l'ANRCM/FNR ont décidé de changer de stratégie pour avoir gain de cause : une augmentation sur leur pension de retraite, jugée "dérisoire" et très en deçà du "coût de la vie". C'est ainsi que ces anciens fonctionnaires du gouvernement du Sénégal ont tenu un point de presse pour partager leurs préoccupations. "Sachez que les pensionnés du Fonds national de retraite souffrent de multiples situations difficiles.

Elles sont d'ordre social, sanitaire, mais surtout financier, avec la paupérisation continue des populations. C'est dire que la doléance actuelle la plus importante, dont le règlement ne peut plus attendre, porte sur le montant dérisoire des pensions du FNR", constate le président du ANRCM/FNR, Aladji Amadou Ndiaye. "Le montant de nos pensions stagne depuis le 31 octobre 2011. Si on considère d'ailleurs le renchérissement permanent du coût de la vie, nous pouvons dire que notre dû a considérablement régressé. À ce rythme, si rien n'est fait par les autorités étatiques, joindre les deux bouts ne saurait être qu'un mirage pour nous, anciens fonctionnaires de l'État. Un accroissement des fonds alloués à chaque pensionné est indispensable", renchérit-il.

À titre comparatif, les allocataires de l'Ipres, par exemple, ont "déjà obtenu 55 % de hausse de pension en dix ans (2012-2022)". 

Dans un autre registre, il a été évoqué ce changement de paradigme opéré par l'ANRCM/FNR, concernant la manière de rendre leur voix audible. "Les associations comme l'ANRCM n'ont qu'une seule voie : celle épistolaire. Nous avons toujours usé de celle-ci sans aucun résultat jusqu'ici. Maintenant, nous sommes obligés de changer de fusil d'épaule, pour dépasser cette situation de négligence, voire d'oubli que nous subissons. Cela n'honore ni l'État ni ces anciens fonctionnaires que nous sommes", déplore le président Ndiaye. 

Le cas des pensionnés affiliés à La Poste

Les retraités de l'ANRCM ont aussi profité de cette plateforme pour apporter leur soutien à leurs pairs qui dépendent de La Poste pour entrer en possession de leur dû. Or, cette structure de l'État ne "joue pas franc jeu". Aladji Amadou Ndiaye a exprimé cette anomalie en ces termes : "Nous ne saurions conclure sans fustiger les services de La Poste qui ne prennent pas toutes les dispositions nécessaires pour régler les pensions. Cela est d'autant plus inconcevable, si l'on sait que les virements sont toujours effectifs dans les comptes des bénéficiaires via le Trésor public."

L'ANRC/FNR exige donc, avec la "dernière énergie", du DG de La Poste le respect des retraités, en leur payant leur pension dès "l'effectivité des virements" par les services compétents. Sinon, ajoute-t-il, "il faudra libérer tous les clients retraités qui le désirent, indemnes de tout engagement vis-à-vis des comptes de La Poste’’.

Ainsi, selon l'association, ses membres pourront se rendre dans des structures mieux adaptées et promptes à décaisser les fonds qui leur sont destinés.

Au-delà de toutes ces revendications pécuniaires, ce que souhaitent ces retraités c'est beaucoup plus de "considération", du "respect" et de la "reconnaissance". La balle est donc dans le camp des autorités compétentes, seules habilitées à apporter des solutions rapides et efficaces aux doléances de ces anciens serviteurs de l'État.

Mamadou Diop stagiaire

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