La fédération appelle l’État à donner plus de considération à la discipline
Déclinant le programme de l’année 2013, le président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (FSA), Momar Mbaye, a invité l’État à remettre la première discipline olympique à la place qu’elle occupait auparavant.
L’athlétisme sénégalais est en perte de vitesse. Le compteur n’affiche plus des chronos performants pour la première discipline à avoir rapporté une médaille olympique au Sénégal. ''Cette situation est due à un manque de moyen financier. L’État est, en partie, responsable de cette léthargie que subit l'athlétisme. Il ne nous aide pas, il nous doit de l’argent en plus'', a dit le président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (FSA), Momar Mbaye. Face à la presse, hier, M. Mbaye a exhorté à trouver une solution pour ''remettre l’athlétisme à la place qu’il occupait auparavant''. ''L’État devrait accorder plus d’attention et plus d’appui financier aux programmes de cette discipline qui a donné plus de résultats'', a-t-il estimé. Il invite ainsi le gouvernement à mettre en place, avec la FSA, un ''contrat d’objectifs'' fixant les résultats à atteindre au niveau africain et international et les compétitions à organiser au niveau national. ''Ce projet donnera de l’élan à l’athlétisme sénégalais à l’instar du programme de financement du plan de relance de l’athlétisme issu d’un conseil interministériel en 1992, qui a permis la révélation de stars telles que Ami Mbacké Thiam'', a rappelé Momar Mbaye.
L'orientation à suivre
Les dirigeants de l'athlétisme sénégalais ont déploré la discrimination faite en faveur du foot populaire. ''Les autorités préfèrent orienter les aides vers les ''navétanes'' (championnat populaire) qui ne rapportent rien à l’athlétisme, a regretté Momar Mbaye. L'État devrait faire du sport à l’école une priorité en élaborant une politique sportive de base. Sport et études vont de paire. On devrait donner la chance aux jeunes de pouvoir pratiquer le sport tout en étudiant. L’athlétisme est le sport de base. Pour être un bon sportif, il faut savoir courir et sauter''. Selon le président de la FSA, ''l’histoire a montré que, lorsque l’État mettait les moyens qu’il fallait pour développer l’athlétisme à Dakar et dans toutes les régions, de grands noms du basket et du football sont partis de l’athlétisme''. ''Lorsque l’athlétisme marche, toutes les autres disciplines sportives en bénéficient'', a-t-il martelé avant de poursuivre : ''L’instauration du sport en général et de l’athlétisme en particulier dans le milieu scolaire permettrait aussi aux clubs et autres dirigeants de pouvoir détecter des talents parmi les élèves. Auparavant, ce sont les maîtres qui assuraient l’encadrement sportif des élèves dans les établissements. Ceux-ci constituaient des greniers où les talents étaient détectés.''
Meeting de Dakar 2013
Habituellement organisé en avril, le meeting de Dakar se tiendra cette année le mercredi 12 juin. ''La date de juin a été choisie pour éviter les reports. Vous avez constaté que, l’année dernière, le meeting ne s’était pas tenu. La période qui était choisie coïncidait avec beaucoup de compétitions comme celles tenues en Amérique Latine et les championnats nationaux en Europe auxquels nos athlètes basés en Europe ont participé. Avril coïncidait également avec la fin de la saison in-door et le début de la saison out-door, et la plupart des athlètes n’étaient pas prêts à participer au meeting de Dakar. Il fallait donc corriger, soit choisir mars qui coïncide avec la saison in-door, soit prendre mai début juin qui coïncide avec la saison out-door, période pendant laquelle les meilleurs compétitions se tiennent'', a expliqué Momar Mbaye, pour qui il fallait se remuer. ''La fédération se bat pour avoir sa place pendant cette période juin-juillet'', a-t-il dit. Pourquoi le mercredi alors ? ''Le meeting de Rabat, programmé avant celui de Dakar, se tiendra un samedi. Nous avons décidé de choisir le mercredi pour permettre aux athlètes de quitter Rabat le dimanche pour Dakar. Puisque nous ciblons les jeunes, le mercredi est idéal parce qu'il n’y a pas de cours dans l'après-midi, ce qui permettra aux élèves de se rendre au stade vers 16 heures'', a-t-il estimé.
Louis Georges DIATTA
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