Publié le 18 May 2012 - 09:46

Ave, Boc !.. Vade in pace !

 

Tu t’en vas et c’est une part considérable de nous-mêmes qui t’accompagne au ciel.

 

Et pour l’éternité ! Pendant de longs temps, j’ai entretenu, intime, la conviction que, pour savoir et voir réussie ma vie, je ne me devais qu’être footballeur et poète. Mon désir a foiré que tu as su, à merveille, convertir en un grandiose destin. Tu as mérité du Sénégal et ajouté des choses belles à notre humanité : des rires éclatants, des sourires radieux et autant de fous rires essentiels en nos vies. Tu nous as gavés de souvenirs heureux que nous aurons du plaisir à ressasser pour asseoir et conforter une certitude : ton absence est une irrémissible omniprésence en nos cœurs et esprits. Tu as été un baroudeur et tu auras remporté tellement de valorisantes batailles.

 

Il est seulement malheureux que tu te sois éclipsé alors que le plus honorable des barouds est, hélas, toujours en immanence : réconcilier la Casamance d’avec elle-même et, la parant aux couleurs du Sénégal, en faire un sanctuaire dans lequel tu ne saurais qu’être aux premières loges !

 

Boc, tu étais jusqu’à hier, seulement, un illustre enfant du pays. Depuis ce soir, tu es un sujet et un objet : la plus sublime des raisons pour, à jamais, vider la Casamance comme question et, ainsi, lui restituer, de manière réelle et perpétuelle, son statut originel de récurrent poumon vert du Sénégal.

 

Elie-Charles Moreau

 

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