Malick Konté, maire de Pikine-Est, inculpé
En prison depuis septembre dernier, le maire de Pikine-Est, Malick Konté, fait l’objet d’une nouvelle inculpation, depuis mardi dernier.
La descente aux enfers se poursuit pour le maire de Pikine-Est, Malick Konté. Alors qu’il purge déjà une peine d’un an pour escroquerie, depuis le 6 septembre dernier, l’édile socialiste fait face à de nouvelles poursuites. Mardi dernier, il a été inculpé par le doyen des juges d’instruction pour blanchiment d’argent. Pour quel montant ? Nos sources n’ont pas avancé de chiffre. Toujours est-il que Malick Konté a été arrêté sur dénonciation.
A en croire nos sources, cette dénonciation fait suite à l’interpellation du maire pour escroquerie foncière. En fouillant dans les comptes de Malick Konté, les enquêteurs ont découvert d’importantes sommes d’argent. Si le maire leur a fait savoir que l’argent provenait de ses activités immobilières, les enquêteurs n’ont pas été convaincus par de tels arguments. Idem pour le juge Mahawa Sémou Diouf qui a décerné un mandat de dépôt à Malick Konté. Il devra être auditionné au fond, en fin de semaine.
Le maire est en prison, depuis le 19 août dernier. Il a été écroué en même que son complice, le délégué du marché de Thiaroye, Mbaye Seck. Celui-ci a été libéré à l’issue du procès, car il a écopé d’une peine d’un an assortie du sursis. Le maire a été perdu par l’espace réservé au parking du centre commercial de Thiaroye.
Malické Konté avait cédé l’espace à quatre commerçants, en leur vendant le mètre carré à 1 million de francs Cfa. Les commerçants, démarchés par le délégué du marché de Thiaroye Mbaye Seck, avaient versé des sommes comprises entre 10 millions et 34 millions de francs Cfa, dans l’espoir d’agrandir leur cantine. Mais, ils se sont rendus compte que le maire leur avait vendu du vent. Lors de son procès, l’édile avait nié avoir vendu un quelconque lopin de terre.
Avant d’alléguer que l’une des parties civiles et son co-prévenu lui avaient prêté de l’argent. Des allégations que le délégué du marché avait réfutées, tout en enfonçant le maire. Finalement le maire et le délégué avaient été reconnus coupables et condamnés à allouer la somme globale de 140 millions aux quatre commerçants.
FATOU SY