Publié le 7 May 2017 - 01:00
CEREMONIE DE DEDICACE DU LIVRE DE CHEIKH BAMBA DIEYE

Une thérapie collective pour la classe politique

 

Cheikh Bamba Dièye a organisé hier la cérémonie de dédicace de son livre ‘’Sénégal : Thérapie pour un pays blessé’’. Une occasion pour l’ancien maire de Saint-Louis de revenir sur les maux qui gangrènent le landerneau politique national.

 

Le leader du Front pour le socialisme et la démocratie/ Benno Jubel (Fsd/Bj) a organisé hier la cérémonie de dédicace de son ouvrage intitulé ‘’Sénégal : Thérapie pour un pays blessé’’. La rencontre qui a eu pour cadre la salle de délibération de l’Hôtel de ville de Dakar, a réuni plusieurs  personnalités  dont l’ancien premier ministre Abdoul Mbaye, le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais Oumar Sarr, la députée Hélène Tine…. Et tous, dans leur allocution, sont revenus sur les maux qui gangrènent   le milieu politique. 

Cependant, Cheikh Bamba Dièye précise que son ouvrage n’est pas un ‘’chapelet de diatribes’’ à l’endroit du gouvernement et de la mouvance présidentielle. Il renseigne qu’il rend plutôt hommage au peuple sénégalais ‘’pour ces années de sacrifices et de labeur, à  tous ceux qui ont été victimes de l’arbitraire et de  l’injustice’’. Toutefois, l’ancien ministre n’a pas manqué de fustiger la transhumance politique. Selon Cheikh Bamba Dièye, ‘’nous sommes en droit d’exiger un minimum d’éthique  à ceux  qui ont la prétention de vouloir nous diriger’’. Il estime également que le  critère de la transhumance doit être un élément  éliminatoire pour tout candidat qui aspire à gouverner le pays. ‘’Nul doute qu’à partir de ce jour, le paysage politique s’éclaircira davantage. J’ai proposé ce que je considère être une thérapie  collective’’, suggère-t-il. 

Dans la même lancée, Me Boucounta Diallo pense qu’à travers cet ouvrage, Cheikh Bamba Dièye dessine les contours de la  nouvelle politique sénégalaise. Selon l’avocat, certains hommes politiques sont ‘’incapables’’ de concevoir une vie en dehors du confort de l’Etat. ‘’La politique est devenue un métier lucratif pour certains qui croient qu’ils sont nés pour être nourris, habillés et entretenus avec de l’argent public sans aucune forme de justification’’, dénonce Me Diallo qui a par ailleurs rédigé l’Avant-propos de cet ouvrage. Mieux, il renseigne qu’avec la fragilité des convictions, la politique est  devenue un raccourci pour ceux qui ont échoué ou qui ont commis des forfaits et qui cherchent à se ranger du côté de la majorité du moment.

 ‘’Les alternances intervenues au Sénégal grâce à la vitalité de notre démocratie ont déjoué tous les calculs des adeptes de la culture de la transhumance politique.  Certains hommes politiques ont quitté dans un premier temps les prairies verte du Ps, pour migrer vers le bleu du Pds avant d’atterrir au jaune or de l’APR’’, raille l’orateur. Selon lui, ce phénomène a pour conséquence un désamour du citoyen par rapport à la chose politique. ‘’La politique est devenue aujourd’hui une pratique peu enviable et les acteurs se mènent une lutte acharnée et destructrice’’, se désole Me Boucounta Diallo.

HABIBATOU TRAORE

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