Changement climatique/sècheresse
A propos de chaleur justement, Oxfam International a averti, hier, que le continent africain risquait de souffrir des conséquences de la hausse des températures où des millions d’habitants pourraient basculer dans la pauvreté et la faim, ‘‘si les gouvernements n’agissent pas rapidement’’. ‘‘Les changements climatiques ont mis le feu à notre planète. Des millions d’individus en ressentent déjà les effets et le Giec vient juste de montrer que les choses pourraient nettement empirer. Fixer la limite à 2° C constituerait une sentence de mort pour les habitants dans de nombreuses régions d’Afrique’’, a dit le directeur panafricain du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), Apollos Nwafor. Il réagissait à un rapport de cette organisation publié hier, lequel détaille les progrès et voies possibles pour limiter le réchauffement global à 1,5° C.
‘‘Une Afrique plus chaude est une Afrique qui souffre davantage de la faim. Aujourd’hui, avec seulement 1,1 degré de réchauffement au niveau global, les récoltes et le bétail à travers la région sont touchés et la faim progresse, les cultivatrices pauvres avec des petites surfaces dans les zones rurales faisant partie des populations les plus touchées. À partir de là, les choses ne font qu’empirer’’, prévient M. Nwafor. L’Ong Oxfam a fait relever que le 5 juillet dernier, l’Afrique a très probablement enregistré son record de température fiable le plus élevé à Ouargla (nord de l’Algérie) avec 51,3°C.
Un avant-goût dramatique de ce que pourrait causer ces dérèglements. ‘‘Les fluctuations de la production agricole à cause des variations climatiques ainsi que des systèmes agricoles inefficaces provoquent une insécurité alimentaire, l’un des plus évidents indicateurs de la pauvreté. Le phénomène El Niño de 2016, qui a été renforcé par les effets du changement climatique, a mis à mal la production agricole pluviale et mis plus de 40 millions d’Africains en situation d’insécurité alimentaire’’, a estimé l’Ong britannique.