CONDAMNÉ UNE FOIS POUR ESCROQUERIE
Racine Bocar Wone récidive et écope de trois mois ferme
Racine Bocar Wone a été condamné, hier, par le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, à trois mois d’emprisonnement ferme. Très connu des services de la police de Rufisque, il est encore reconnu coupable d’escroquerie. En effet, c’est un récidiviste qui avait été une fois condamné pour le même chef. Si, lors de sa première condamnation, il avait réussi à gruger plusieurs commerçants de sa localité, cette fois-ci, il a jeté son dévolu sur les représentants d’une société commerciale égyptienne.
Racine Bocar Wone n’est pas inconnu des services de la police de Rufisque. L’homme a fait l’objet de plusieurs plaintes. D’ailleurs, pour avoir escroqué plusieurs commerçants de cette ville, il a une fois été condamné à deux mois d’emprisonnement ferme. Cette punition ne lui a pas servi de leçon, car pour des faits similaires, il a été appelé hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Cette fois-ci, au préjudice de Seynabou Cissé, Daouda Ndiaye et deux Egyptiens.
Marié et père de trois enfants, le prévenu, qui dit être propriétaire d’un fast-food à Rufisque, prend à crédit les marchandises des plaignants qu’il brade sur le marché avant de refuser de payer aux propriétaires. Même s’ils n’ont pas jugé nécessaire de saisir les autorités judiciaires pour stopper les agissements de Racine, Seynabou, elle, a juré qu’elle irait jusqu’au bout, afin d’avoir gain cause. Car, dit-elle, le comparant l’a défiée.
Revenant sur le déroulement des faits, la seule partie civile qui a comparu, en l’occurrence Seynabou Cissé, explique : ‘’Je travaille pour une entreprise égyptienne. Nous livrons de la marchandise, à savoir des ustensiles de cuisine et du matériel électroménager aux populations à crédit, qu’elles vont rembourser sur une échéance de cinq mois. Ainsi, un de mes éléments qui se chargeait de livrer dans son quartier, lui a donné trois cartons d’assiettes et une cuisinière. En effet, il lui a fait croire qu’il a deux épouses et qu’il devait donner à chacune un carton et celui restant devrait aller dans son fast-food. Mais le lendemain, des dames ont mis la puce à l’oreille de mon élément. Elles lui ont dit que le monsieur est un escroc. C’est sur ces entrefaites qu’il est reparti chez ce dernier pour récupérer la marchandise. Mais il s’est heurté au refus de celui-ci’’.
Pour s’éviter des ennuis, Seynabou Cissé étant la cheffe d’équipe, a personnellement rencontré Racine pour reprendre la marchandise. Celui-ci lui a formellement fait savoir que c’était impossible, puisque la vente était déjà effective. ‘’Avec assurance, il m’a dit d’aller jusqu’au tribunal de La Hayes, mais je n’obtiendrai jamais gain de cause’’. ‘’De plus, il est très futé. Comme nous n’avons pas le droit de donner plus de deux cartons à une même personne, il nous a dit qu’il ne peut pas offrir un cadeau à une de ses épouses et laisser l’autre, alors qu’il n’en a qu’une. C’est la raison pour laquelle on lui a fait une dérogation’’, a poursuivi la plaignante qui renseigne que le carton d’assiettes coûte 120 mille francs, mais le prévenu les revend 45 mille francs CFA l’unité.
Accusations reconnues par ce dernier qui tente tant bien que mal de préciser qu’il était dans les dispositions de rembourser. A l’en croire, du fait de son incarcération, il tarde à désintéresser les parties civiles.
Reconnu par la représentante du ministère public, Racine Bocar Wone a vu ses chances de sortir s’amoindrir. Raison pour laquelle il a fondu en larmes en implorant le pardon du tribunal et celui de son épouse qui était présente dans la salle.
Des larmes qui n’ont pas empêché la représentante du parquet de requérir deux ans d’emprisonnement ferme contre lui. Car, dit-elle, le prévenu est un multirécidiviste.
Finalement, après avoir délibéré, le tribunal a reconnu le prévenu coupable du chef d’escroquerie. Il lui a infligé une peine de trois mois d’emprisonnement ferme. En sus de sa peine, il est contraint d’allouer à la plaignante la somme de 480 mille francs CFA. Les intérêts civils des autres plaignants sont réservés.
MAGUETTE NDAO
Section: