Publié le 8 Jul 2017 - 12:21
CONDITIONS TARIFAIRES DE SENELEC

Une révision pour la période 2017-2019 en cours

 

Les membres de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse), l’Etat et l’association des consommateurs se sont réunis hier, à l’occasion de la seconde consultation publique, afin de se pencher sur la révision des conditions tarifaires de la Senelec pour la période 2017-2019.

 

Contrairement à une opinion assez répandue, selon le président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse), Ibrahima Mamadou Sarr, la Senelec ‘’ne fixe pas librement’’ ses tarifs. ‘’Puisque Senelec a dans le monde urbain le monopole de la vente en détail, le rôle de la commission, c’est de faire jouer la concurrence pour arriver à ce qu’elle puisse fixer des tarifs raisonnables par rapport à ses consommateurs’’, a expliqué le président de la Crse, hier au sortir de la seconde consultation publique sur la révision des conditions tarifaires de la Senelec.

En effet, ces conditions sont révisées tous les trois ans.  Selon M. Sarr, avec la baisse de l’électricité de 10%, depuis le 1er trimestre de 2017, l’enjeu majeur, aujourd’hui, est de voir quels sont les tarifs qui vont sortir dans ces nouvelles conditions. ‘’Il est pour le moment prématuré de parler des tarifs qui seront fixés. Nous allons, à l’issue de cette concertation, procéder à un certain nombre d’ajustements. Ce que nous souhaitons, c’est la concertation des différents acteurs’’, a-t-il ajouté. En réalité, d’après le document de la Crse distribué à cette occasion, avec le niveau d’inflation de l’année 2016, le taux maximum des tarifs est estimé à 12,11% en 2017.

De son côté, le Conseiller technique du Premier ministre, Demba Gaye, qui a présidé la cérémonie, a décliné les attentes et les objectifs du gouvernement sur la période à venir. Il s’agit notamment de l’amélioration de la qualité de service, de la disponibilité de l’énergie sur tout le territoire et d’un tarif de l’électricité ‘’abordable’’ pour tous. ‘’Les projections soumises par Senelec devront intégrer la demande du Plan Sénégal Emergent (PSE). C’est-à-dire la production et l’investissement favorables à la satisfaction de la demande énergétique nationale. La structure du parc de production devrait enfin faire ressortir les efforts consentis pour un mix énergétique, avec l’arrivée de la centrale à charbon de 125 Mw à Sendou, l’affirmation du Sénégal dans le domaine des énergies nouvelles, tel que le solaire avec les centrales de Bokhol, Malicounda et Santhiou Mékhé’’, a soutenu M. Gaye.

En effet, ‘’tenant compte des préoccupations environnementales’’, et du développement durable, selon le représentant de Boun Abdallah Dionne, le gouvernement ‘’est en train de prendre toutes les dispositions afférentes’’ à l’accroissement de la part du renouvelable dans la balance énergétique du pays. Cela, notamment, avec le projet Scaling Solar du programme de la Banque mondiale. ‘’Tous ces projets devront concourir à la baisse des coûts de production de la Senelec sur la période 2017-2019. En plus, l’exploitation de nos ressources pétrolières dans les périodes à venir permettra de consolider les bases d’un développement structurel de notre industrie électrique et ainsi soustraire définitivement notre pays des aléas du marché international des produits pétroliers’’, a soutenu le conseiller technique du PM. 

MARIAMA DIEME

 

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