Infantino vise le ‘’bon équilibre’’ pour le calendrier international
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Pour une solution durable au problème lié au calendrier international, avec notamment le bras de fer entre les fédérations nationales africaines et les clubs qui ne voulaient pas libérer leurs joueurs, le président de la Fifa, Gianni Infantino, a estimé que la réflexion doit être menée pour trouver le ‘’bon équilibre’’ entre ces deux entités.
L’actualité du football a été fortement marquée, ces derniers jours, par le bras de fer entre les sélections nationales - notamment africaines - et les clubs qui ne voulaient pas libérer leurs joueurs. Se prononçant sur la question, le président de la Fédération internationale de football (Fifa) pense que le débat se pose avec acuité, surtout dans ce contexte de Covid-19.
Selon Gianni Infantino, la réflexion doit être menée avec tous les acteurs, pour trouver ‘‘le bon équilibre pour l’avenir du football dans le monde entier’’. ‘’La réflexion doit être faite sur le calendrier international des matchs. Nous en avions parlé, mais je pense qu’avec la Covid, elle revient sur la table avec insistance. Nous devons accepter toutes les idées, et la nouvelle Fifa est un lieu ouvert pour avoir ce débat, pour trouver la meilleure solution possible entre les clubs et les équipes nationales”, a-t-il insisté.
La Fifa a bouclé, hier, sa Conférence annuelle sur la réglementation du football. Cette troisième édition traite de plusieurs thèmes d’actualité, dont les nouveaux critères d’éligibilité de la Fifa concernant les équipes nationales, la réforme du système des transferts, l’état des lieux du marché des transferts dans le football en 2020, les nouvelles conditions de travail pour les femmes dans le football et les nouvelles règles pour le recrutement des entraîneurs.
Le patron du ballon rond mondial, présidant la cérémonie d’ouverture, ce lundi, soutient que cette événement ‘’symbolise la nouvelle Fifa’’ qui s’inscrit dans l’instauration de la ‘’politique de transparence, d’ouverture et de professionnalisme’’ partout dans le monde.
‘‘De par notre statut d’instance dirigeante du football mondial, nous avons été logiquement amenés à effectuer quelques modifications visant à aider les parties prenantes de la Fifa, notamment les associations membres, les ligues, les clubs et les joueurs à affronter plus sereinement une crise très complexe, qui n’est pas encore derrière nous’’, a déclaré Infantino, faisant référence aux changements réglementaires adoptés au cours de l’année écoulée, en vue d’atténuer les conséquences de la pandémie de Covid-19.
Parmi les nouveautés apportées par l’instance dirigeante du football mondial, il y a la nouvelle réforme relative au statut des entraineurs et celui des joueuses. Initiées en novembre 2020 par la Commission des acteurs du football, ces nouvelles règles envisagent de renforcer la protection des conditions de travail des acteurs du ballon rond. Pour pallier la carence qui maintient les entraineurs dans une réelle précarité, cette réforme va leur offrir la même sécurité juridique et la même transparence, lors des transferts, dont bénéficient les joueurs.
Concernant les joueuses, la Fifa a apporté des amendements au Règlement du statut et du transfert des joueurs, pour garantir le renforcement de la protection de leurs conditions de travail. Pour sécuriser leur emploi, notamment en cas de maternité, le nouveau dispositif réglementaire prévoit un congé maternité obligatoire minimal de 14 semaines, rémunéré au minimum aux deux tiers du salaire de la joueuse défini contractuellement. Il y a également la réintégration obligatoire au sein des clubs, à l’issue du congé maternité et la mise en place d’un suivi médical et physique adapté.
LOUIS GEORGES DIATTA