Le Sénégal mise sur quatre domaines d’activités
Après trois ans d’élaboration, le document de Politique nationale de migration du Sénégal (Pnms) est mis en œuvre. Validée hier en présence des membres du ministère de l’Economie et des Finances, et de l’Organisation internationale pour la migration (Oim), la Pnms s’articule autour de quatre domaines comprenant 11 axes d’orientations stratégiques.
‘’Assurer une gouvernance efficace des questions migratoires et maximiser les bénéfices de la migration pour un développement durable’’. Tel est l’objectif principal de la Politique nationale de migration du Sénégal (Pnms) validée, hier, lors d’un atelier organisé par la Direction du développement du capital humain (Ddch) du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, avec l’appui de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim). Selon Pierre Ndiaye, Directeur général de la Planification et des Politiques économiques, ce document de référence vise à faire de la migration ‘’un levier important de croissance forte et soutenue, de capture du dividende démographique et de développement durable’’.
Son ambition, a expliqué Sophie Nonnenmacher, cheffe de mission par intérim de l’Oim au Sénégal, ‘’est de pouvoir répondre à toutes les dimensions de la migration. Il s’agit des questions des données pour mieux connaître la diaspora, les risques encourus par les travailleurs immigrés au Sénégal, en passant par la sécurisation des passages frontaliers, les questions de sécurité sociale et de santé des populations mobiles…
C’est partant de là que la Pnms s’articule autour de quatre domaines d’activités stratégiques (Das) comprenant 11 axes d’orientations stratégiques.
Plan d’actions prioritaires quinquennal
Le premier Das concerne la gestion des données, l’économie et l’emploi. Il consiste, d’après le document de presse, ‘’à mettre en place un dispositif de collecte et de production des données migratoires pour l’aide à la prise de décision’’. Il s’agira également de ‘’mieux accompagner le retour et la réinsertion des migrants’’, mais également ‘’de valoriser davantage le potentiel de contribution de la diaspora sénégalaise à l’effort de développement national’’.
La question des droits humains et du genre est prise en compte par le second Das qui veut promouvoir le respect des droits des émigrés et immigrés sénégalais, et intégrer les questions de genre dans les politiques. La Pnms envisage l’amélioration de la prise en charge de la santé des migrants et des populations mobiles. Elle veut aussi établir un système performant de prévention et de gestion des catastrophes naturelles et humaines, et de prise en charge des personnes déplacées internes, des réfugiés et des demandeurs d’asile.
Le dernier, lié à la gestion intégrée des frontières, préconise la mise en place appropriée de la gestion des frontières et l’actualisation des conditions d’entrée, de séjour et d’établissement au Sénégal. Le second volet du 4e axe repose sur une lutte plus efficace contre la migration irrégulière, le trafic illicite des migrants, la traite des personnes et assurer la prise en charge des victimes de traite et des migrants vulnérables.
Par ailleurs, le document renseigne que la Pnms est opérationnalisée à travers un plan d’actions prioritaires quinquennal qui regroupe 47 projets et programmes de développement. Ceux-ci sont inscrits dans une matrice sur la période 2018-2022 pour un montant global évalué à 57 868 943 292 F Cfa.
FATOU SY