L’augmentation du nombre de contaminations et de morts s’explique

Le variant britannique du Sars-Cov 2 a est au Sénégal. Ce qui expliquerait le fort de taux de contaminations et de décès de ces derniers jours.
Trente-neuf décès et 1 003 cas positifs ont été comptabilisés, depuis le début de cette semaine. Une forte progression qui cache mal l’installation d’un nouveau variant du virus au Sénégal. A la suite de la situation épidémiologique de ce jeudi, le président de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique, et de formation (Iressef) a dévoilé les résultats concernant le génotypage des souches de la deuxième vague. La présence du variant britannique est ainsi confirmée. Une nouvelle inquiétante. Les services hospitaliers étant débordés, les autorités sanitaires avaient déjà déclenché la prise en charge à domicile.
Des études de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM) et de l'Imperial College de Londres ont conclu à une létalité de 30 à 40 % de plus que la normale et de 50 à 70 % plus transmissible. Et plus il y a un nombre élevé de contaminés, plus il y a des cas graves et des morts.
‘’Les virus sont connus pour leur capacité de mutation et cela fait partie du mode de fonctionnement normal. Leur survie dépend de ces mutations. Lesquelles vont leur permettre de s’adapter à leur environnement et également de s’adapter à leurs différentes zones qu’ils infectent. Nous avons noté, vers la fin de l’année 2020, une propagation de nouveaux variants de coronavirus Sars-Cov2 qui étaient particulièrement contagieux’’, a expliqué le professeur Souleymane Mboup.
Les résultats de la première série communiqués, il y a deux semaines, n’avaient rien donné de probant.
A l’en croire, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a catégorisé les trois principaux variants. Le premier, un variant britannique, est retrouvé dans 70 pays et territoires, à la date du 25 janvier. Soit 10 de plus qu’au 19 janvier. Le deuxième variant, sud-africain, également plus contagieux que le virus Sars-Cov 2 originel, est présent dans 31 pays et territoires. Soit 8 pays de plus que le 19 janvier. Enfin, le dernier est un variant brésilien. Il a été signalé dans 8 nouveaux pays. Donc 2 pays de plus.
‘’Ces variants se transmettent plus rapidement. Ce qui pourrait expliquer la vitesse de propagation de la maladie dans certains pays. Il est impératif d’appliquer scrupuleusement les mesures de prévention individuelles et collectives’’, a recommandé le patron de l’Iressef. Dans ce projet, cet Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation était en collaboration avec ses partenaires de l’unité de la London School à Banjul.
VIVIANE DIATTA