Dans une interview accordée au Daily Mail en exclusivité, Lance Armstrong a lancé un nouveau pavé dans la mare en affirmant que l'UCI l'a couvert dans son entreprise de dopage organisé dès 1999.

Lance Armstrong continue de régler ses comptes. Banni à vie de toutes compétitions sportives suite à ses révélations de dopage sur le Tour de France en janvier dernier, l'Américain affirme que l'UCI et notamment Hein Verbruggen, son président entre 1995 et 2005, l'ont aidé pour couvrir ses actions malhonnêtes. À l'origine de ces déclarations, le Daily Mail qui a organisé en Floride une rencontre entre l'ancien coureur et Emma O'Reilly, ancienne soigneuse de l'équipe US Postal. Cette femme avait été sèchement virée de l'équipe après avoir affirmé qu'Armstrong se dopait.

''Il m’ont jeté sous le bus''

"Il est temps pour moi de m'excuser auprès de mes fans et de mes amis qui ont été touchés par cette affaire", a affirmé un Lance au dessein rédempteur, qui n'avait pas hésité à traiter son ancienne soigneuse de "pute alcoolique" pour nier en bloc ses accusations. Des accusations qui n'auraient jamais trouvé écho auprès de l'UCI en raison de la complicité de Verbruggen. Selon L.A., l'ancien président, aujourd'hui membre du Comité international olympique (CIO), était au courant de sa consommation de drogues et était déjà complice du stratagème dès le Tour de France 1999, lui permettant de poursuivre la compétition malgré un contrôle antidopage positif.

Hein Verbruggen, ami intime d'Armstrong, a toujours nié toute implication dans cette entreprise de dopage autour de l'ancien coureur américain et s'était même réjoui que L.A. ne parle pas de lui lors de son interview-choc à Oprah Winfrey en début d'année. Au Daily Mail, il a révélé une information qui ne semblait plus qu'un secret de Polichinelle. "Je ne me rappelle plus exactement qui était présent à ce moment-là mais Hein a simplement dit: 'c'est un gros problème pour moi, un coup de poing pour notre sport un an après l'affaire Festina alors il faut que l'on trouve quelque chose'.

Alors on a antidaté l'ordonnance". "Croire que je protège ces gars après ce qu’ils m’ont fait, c’est ridicule. Je ne vais pas mentir pour les couvrir. Je les déteste. Il m’ont jeté sous le bus. J’en ai fini avec eux." Toujours en quête de rédemption, Armstrong fait ses excuses, continue de vider son sac et affirme qu'il pourrait être un champion de triathlon d'Ironman "clair" s'il le voulait... Mais où s'arrêtera-t-il ?

(eurosport.fr)