Les jeunesses du Djiredji se lancent dans l’agriculture
Plusieurs associations de jeunesses de la communauté rurale de Djiredji (département de Sédhiou) ont décidé de se lancer dans l’agriculture à approche communautaire, pour fixer les jeunes et assurer par la même occasion une autosuffisance alimentaire.
Mettre un terme au phénomène croissant de l’immigration clandestine dans la zone du Boudhién au sud du département de Sédhiou. Cette question, les communautés de jeunes de l’arrondissement de Djiredji ont décidé de la prendre à bras le corps en se lançant dans l’agriculture. En effet, près de 20 ha de céréales sont encadrés cette année par les jeunes pour trouver des moyens de survie qui serviront à soutenir les ménages en difficultés.
‘’Cette année, nous sommes au nombre de plus de 35 associations sportives de l’arrondissement à nous lancer dans un système d’offre de service privé dans de grandes surfaces céréalières appartenant à des personnes. Et en retour, on nous rémunère et nous mettons ces fonds dans une caisse commune. Cela nous permet de gérer la cruciale question de l’autosuffisance alimentaire mais aussi et surtout de fixer les jeunes qui ne sont animés que par le rêve d’Europe’’, a expliqué Moussa Sagna, porte-parole de la jeunesse de Djiredji.
Pour Abbas Keita, représentant de l’association des ressortissants de Djiredji ‘’cette initiative est un message que les jeunesses de la Casamance veulent véhiculer’’. ‘’C’est un secteur que nous avons expérimenté et qui est très porteur’’, dit-il. Par ailleurs, parallèlement à ces activités, ces jeunes possèdent leurs propres champs de cultures céréalières. Le succès n’est cependant pas au rendez-vous à cause ‘’de l’absence de moyens d’accompagnement et d’équipements agricoles’’, selon Moussa Sagna.
Un des propriétaires de ces champs de céréales dont Abdoulaye Diop du COSEC inscrit l’initiative ‘’dans une logique de promouvoir l’emploi et la main-d’œuvre abondante aux jeunesses du Djiredji’’. Cela permet, selon lui, ‘’d’encourager le processus d’autonomisation économique des ménages qui passe nécessairement par l’éradication de la faim dans la zone’’.
Lamine Bâ (Correspondant, Sédhiou)
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