Deux candidats pour un poste
Le Sénégal va bientôt se doter d’une nouvelle Fédération de basket pour remplacer le Comité de normalisation du basket-ball du Sénégal (CNBS) mis en place en novembre 2013, après l’épisode de la fraude sur l’âge des U18 filles. Baba Tandian, qui était aux affaires au moment des faits et démis par le ministère de tutelle, a vu sa candidature rejetée. Ils ne sont désormais que deux candidats pour diriger la future structure. Après une rude campagne, la famille du basket va départager l’ancien basketteur Mathieu Faye et l’avocat Babacar Ndiaye, ce samedi, au Cices, à l’issue de l’assemblée générale élective.
Me BABACAR NDIAYE
Par et pour la passion du basket
Il n’a pas eu l’occasion de fouler le parquet, ni même de manier le cuir orange. Mais une chose est sûre, son amour pour le basket ne souffre d’aucun doute. Babacar Ndiaye n’a pas eu besoin de pratiquer la discipline pour intégrer la grande famille du basket. En tant qu’admirateur, il a quand même œuvré pour le basket dans les gradins, en tant que supporter en 1990 d’abord. Comme tout étudiant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Babacar a accompagné le Dakar Université Club (Duc) qu’il n’a jamais quitté. Au sein du club estudiantin, il a fait son bonhomme de chemin. Membre du Comité directeur, il était vice-président pendant 7 ans. Fidèle au jaune et noir, il a fini à la tête du club il y trois ans.
Reproché de n’avoir pas joué au basket, cet avocat de profession n’en démord pas moins. Son désir de prendre les destinées du basket sénégalais est plus que jamais réel. Sa connaissance de la gestion, après autant d’années dans les arcanes du milieu sportif et du basket en particulier, est pour lui une valeur sûre afin de redorer le blason de la discipline. En plus, Me Ndiaye a une connaissance des textes du basket pour avoir fait partie de la Commission de réforme des textes de la fédération sénégalaise de basket. Et depuis 18 mois, il est coordonnateur du Cadre de concertation des clubs.
Son objectif est de réconcilier la famille du basket et développer la discipline de la base jusqu’au sommet par la formation de la petite catégorie.
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MATHIEU FAYE
Un pur produit du basket sénégalais
Avec sa candidature pour la présidence de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB), Mathieu Faye compte remettre le basket national sur les rails. Un basket ‘’fort et performant’’ pour ‘’un avenir meilleur’’, disait-il. Mais pour y arriver, l’ancien joueur formé à la Jeanne d’Arc est convaincu que le basket doit revenir aux basketteurs.
Président de Mbour BC, Mathieu est un homme du milieu. Sous la houlette de grands noms du basket sénégalais tels que Claude Constentino, Larry Diouf, Alioune Diop, entre autres, il a gravi les échelons et imprimé sa marque sur les terrains du Sénégal et d’Afrique. C’est ainsi qu’il a remporté en 1974 le critérium jeune, double roi du basket en 1977 et 1978. Il également inscrit son nom sur les plus belles pages de l’équipe nationale du Sénégal en remportant 3 fois le championnat d’Afrique, notamment celui de 1977 à Dakar. Le natif de Dakar en juillet 1958 a également été de l’aventure sénégalaise au Championnat du monde en 1978 aux Philippines.
Sa carrière a pris son envol en France où il fut un des premiers joueurs professionnels sénégalais entre 1986 et 1987. Il a évolué à Limoges entre 83 et 84 et a réalisé le triplé (champion, Coupe de France, Coupe d’Europe des clubs). Il a également porté les couleurs du Racing, Nantes et Gravelines.
A la fin de sa carrière, M. Faye s’est converti en agent de joueurs. Elevé au grade de Chevalier de l’ordre en France, il est de retour au Sénégal. Ayant pris les rennes de Mbour Basket Club depuis deux ans, il a permis aux équipes féminine et masculine du club mbourois de se qualifier cette saison pour les play-offs.
Mathieu Faye ambitionne maintenant de diriger le basket sénégalais et franchir ainsi un palier de plus dans cette discipline qui l’a bercé. C’est pour cela qu’il espère obtenir la confiance de la grande famille du basket à l’occasion de l’assemblée générale élective de ce samedi, afin d’insuffler une nouvelle ère à ce sport.
LOUIS GEORGES DIATTA