Publié le 29 Sep 2017 - 12:19
ENTRE 1995 ET 2017, 90 CAS DE RAGE CANINE ET 80 CAS DE RAGE HUMAINE

La rage est toujours présente au Sénégal

 

La journée mondiale de lutte contre la rage a été célébrée hier à Tivaouane Peul. La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Elevage et des Productions animales, en compagnie de son collègue de la Santé. Une occasion saisie par Aminata Mbengue Ndiaye pour signaler, à l’aide de chiffres, que la rage est une réalité au Sénégal.

 

La rage est toujours une réalité au Sénégal. C’est l’annonce faite par le ministre de l’Elevage et des Productions animales, hier à Tivaouane Peul, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la rage qu’elle a coprésidée avec le ministre de la Santé. « Au Sénégal, au regard de la situation épidémiologique, la rage sévit de façon endémique et pose avec acuité un problème majeur de santé publique », souligne Aminata Mbengue Ndiaye. Ainsi, entre 1995 et 2017, révèle-t-elle, « les services vétérinaires ont rapporté 90 cas de rage canine, et la clinique des maladies infectieuses de Fann a déclaré 80 cas de rage humaine ». Face à la menace liée à la propagation de la maladie, l’Etat du Sénégal a mis en branle un programme national de lutte contre la rage d’un coût de 764 millions de francs Cfa. Un certain nombre d’initiatives ont été entreprises, cette année. Entre janvier et septembre 2017, 9 325 chiens domestiques ont été abattus, et 23 542 chiens errants abattus.

Dans ce contexte, la ministre de l’Elevage et des Productions animales en appelle à une meilleure implication des populations. « Les populations doivent être en première ligne dans ce combat contre la rage », lance Aminata Mbengue Ndiaye, avant de souligner la responsabilité de l’Etat qui, selon elle, doit « mettre à la disposition de ces dernières toute l’information appropriée à cet effet, afin de les sensibiliser sur les risques liés à cette maladie, ainsi que sur la façon de s’en prémunir ». Le thème choisi cette année est : « rage : zéro cas d’ici à 2030 ». Se référant aux statistiques de l’organisation mondiale de la santé, le ministre informe que « la rage cause, chaque année, près de 77 000 décès, majoritairement des enfants, en Afrique et en Asie. Il est établi qu’une personne meurt toutes les 10 minutes de la maladie et que plus de 95% des cas humains de rage sont dus à des morsures de chiens affectés ».

Le maire de Tivaouane Peul, de son côté, s’est félicité du choix porté sur sa commune. Momar Sokhna Diop de faire savoir que la localité mérite l’aide de l’Etat car, souligne-t-il, « la zone est exposée du fait de chiens errants qui échappent au contrôle de leurs propriétaires », et des cas de rage ont été détectés dans la localité. Avant de plaider pour une campagne de vaccination et de sensibilisation.

PAPE MOUSSA GUEYE

 

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