Deux amants soldent leurs comptes à la barre
Pendant huit mois, c’était le parfait amour entre M. J. C. Ndiaye et P. Marcelin. Un mariage était même en vue. Mais leur idylle s’est transformée en dépit amoureux car la jeune dame. M. J. C. Ndiaye s’est sentie roulée dans la farine par son amant. Tout a commencé le jour où P. Marcelin lui a remis un paquet, en lui faisant croire qu’il contenait de l’argent d’un montant de sept millions de francs Cfa. ‘’Il m’avait demandé de le lui garder, car il avait des projets et ne voulait pas dépenser l’argent’’, a précisé Melle Ndiaye.
C’est dans ces circonstances que son petit ami a commencé à lui emprunter diverses sommes d’argent. ‘’Il me réclamait tout le temps de l’argent, soit pour les soins de sa mère ou pour autre chose, mais chaque fois, il me promettait de me rembourser lorsqu’il utiliserait l'argent contenu dans le paquet qu’il m’avait confié’’, a narré la jeune fille qui aurait fini par vider les 500 000 francs Cfa contenus dans son compte bancaire.
La partie civile aurait même utilisé les 200 000 francs Cfa destinés à la plomberie de leur maison. C’est lorsque les montants ont atteint le plafond de 700 000 francs Cfa qu’elle s’est sentie flouée. Surtout, a-t-elle révélé, qu'une de ses parentes lui a dit que son copain était une personne peu recommandable. C'est ainsi, dit-elle, qu'elle a pensé à ouvrir le paquet. Sa déception a été grande lorsqu'elle n’y a pas trouvé le plus petit billet de banque, mais des papiers.
Toutefois, à la barre, P. Marcelin a juré n’avoir remis aucun paquet à sa désormais ex-copine. Le prévenu a aussi réfuté avoir reçu un centime de la part de la partie civile. Au contraire a-t-il déclaré : ‘’Je ne lui ai jamais rien pris. Même pas 100 francs. C’est moi qui dépensais pour elle’’. Aussi le prévenu a-t-il accusé la jeune fille d’avoir ‘’tout manigancé’’.
Pourquoi ? P. Marcelin a argué qu’il avait commencé à prendre ses distances. On lui aurait soufflé que sa copine allait le larguer car elle a déjà un amant ‘’toubab‘’ qui lui offrait tout le temps de l’argent. Un argument qui n’a pas convaincu le conseil de la partie civile, d’autant qu’en 2005, le prévenu a été arrêté pour des faits similaires. ‘’C’est un escroc aguerri qui choisit sa proie, en lui promettant le mariage’’, a laissé entendre Me Pape Mor Niang, avant de réclamer la restitution des 700 000 francs Cfa.
Le représentant du parquet a fustigé la mauvaise foi du prévenu, avant de demander qu’il soit maintenu dans les liens de la prévention. Me Ousseynou Ngom a plaidé la relaxe au bénéfice du doute de son client.
FATOU SY