Lendemains troublants !
Après l'élimination du Sénégal à la prochaine Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2013, le pays s'attend à vivre des lendemains difficiles.
Les jours qui viennent s'annoncent houleux, passionnants et stressants en même temps. Entre l'attente de la future sentence venant de la Confédération africaine de football (Caf) et le sort incertain du staff technique des Lions et de la Fédération sénégalaise de football (FSF), tout est réuni pour un cocktail très salé au lendemain de l'élimination du Sénégal à la prochaine Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2013. Car le ton est déjà donné.
Mauvaise passe des autorités
Juste après la triste humiliation subie à domicile face à la Côte d'Ivoire (match arrêté après le deuxième but ivoirien pour le 2 à 0), le peuple sénégalais a dénoncé le manque de patriotisme de certains joueurs qui ne mouillent pas assez le maillot et a demandé en même temps la démission des autorités du football : notamment la fédé et l'encadrement technique.
Et samedi soir, certains supporters, emportés par la colère d'une désillusion (attendue), s'en étaient violemment pris au ministre des Sports, El Hadji Malick Gakou. Résultat, l'ancien président du Guédiawaye Football Club (GFC) est sorti du stade ensanglanté après avoir été atteint à la tête.
FSF vs Koto ?
De l'autre côté, les dirigeants ont commencé à se rejeter la responsabilité de cet énième échec enregistré en si peu de temps dans le foot sénégalais. Certains fédéraux réclament déjà la tête du sélectionneur. ''Koto n’a pas atteint son premier objectif alors qu'il était écrit noir sur blanc qu’il devait remplir ses objectifs pour prétendre continuer l’aventure. Il (Koto) doit donc démissionner au risque de se faire limoger'', a laissé entendre une source fédérale anonyme. Celle-ci a été confirmée par une autre : ''Koto sait ce que stipule le contrat donc il sait qu’il doit partir''. Mais le successeur d'Amara Traoré n'entend pas se laisser faire.
Dans les colonnes du journal L'Observateur, Joseph Koto ne veut pas entendre le mot échec et a clairement fait savoir qu'il ne rendra pas le tablier, qu'il a envie de ''continuer'' et de ''terminer'' le travail qu'il a déjà entamé. Ce qui laisse croire qu'on se dirige vers un nouveau scénario à la Amara Traoré.
L'ancien technicien avait aussi récusé le mot ''fiasco'' à la dernière CAN 2012 à Bata et avait refusé également de démissionner. Mais la fédé l'avait finalement viré pour ''objectif non atteint''. Ce qui avait installé un bras de fer judiciaire entre l'équipe dirigée par Me Augustin Senghor et Amara Traoré. Celui-ci avait réussi à bloquer les comptes de la fédé avant qu'un règlement à l'amiable ne soit trouvé par l'actuel ministre des Sports.
Le couperet de la Caf
Ce qui est sûr, c'est que les sanctions vont tomber contre le Sénégal après l'interruption du match à cause des violences notées au stade Léopold Sédar Senghor, samedi dernier. D'abord, la Caf va sans doute déclarer ''match perdu'' pour les Lions. Ensuite, il faudra s'attendre à des peines très lourdes si l'instance dirigeante du foot africain ne se montre pas clémente.
N'oublions pas qu'entre Me Augustin Senghor et Issa Hayatou, le courant ne passe plus depuis que le président de la FSF s'est opposé vertement à son fameux projet visant à écarter certains Africains de la course à la Présidence de la Caf.
Cela pourrait donc aller d'une suspension du terrain à une obligation de recevoir dans un pays neutre. Ce qui peut réduire les chances de qualification des Lions à la prochaine Coupe du monde prévue en 2014 au Brésil.
ADAMA COLY
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