‘’Sadio Mané et Diafra Sakho restent dans le groupe’’
Face à la presse, hier, après la publication de la liste des 28 joueurs le 26 décembre dernier, Giresse a déclaré que Sadio Mané et Diafra Sakho, blessés, sont maintenus dans le groupe jusqu'à ce que le médecin de l’équipe nationale constate leur indisponibilité.
Les cas Sadio Mané et Diafra Sakho
‘’Par rapport à la liste, 28 joueurs ont été convoqués pour avoir la possibilité de faire face aux indisponibilités. Ce qui est le cas actuellement avec des interrogations sur deux joueurs, Sadio Mané et Diafra Sakho. Pour le premier, il s’agit d’une blessure ponctuelle. Il a contractée une lésion musculaire à l’insertion du mollet, quasiment derrière le genou, à l’occasion de son match contre Arsenal (2-0). On a enclenché le rapprochement par le biais de notre médecin avec celui de Southampton. Et des mesures ont été prises. C’est d’abord du repos et des soins qui ont commencé en Angleterre. Ces mesures permettront de faire les compléments d’examen. Le dimanche 11 janvier, Sadio Mané nous rejoindra au Maroc.
L’incidence sur le plan sportif, c’est que nous avons, concernant la liste des 23, une date butoir qui est le 7 janvier. Au-delà de cette date, les joueurs qui ne seront pas déclarés ne pourront plus faire partie du groupe. Par contre, il existe la possibilité de changer jusqu’à la date du premier match (17 janvier). Sadio sera fatalement mis dans la liste des 23. Nous constaterons nous-même après son arrivée, le 11, si jusqu’au 17 il pourrait être dans le groupe final des 23. A ce jour, nul ne peut savoir s’il sera ou non rétabli. Ça se fera sur les échanges médicaux et avec le joueur lui-même. Parce que son envie est réelle à chaque fois qu’il m’appelle.
Pour Sakho, il s’agit d’une blessure récurrente. Comme certains pourraient le dire, il ne l’a pas contractée avec nous. C’est une situation qu’il a malheureusement déjà connue en août avec son club (West Ham). Il a un problème structurel sur sa colonne vertébrale qui occasionne tous ces désagréments. Il est en complément d’examen en Angleterre. Nous souhaitons dès demain qu’il nous rejoigne. Nous ferons le point pour voir si son problème peut être géré. Nous mettons tout en œuvre pour essayer, dans ces deux cas, de les rendre opérationnels.
Sadio Mané est un joueur particulier
Les joueurs qui seront appelés à pallier les éventuels absents resteront dans l’esprit de jeu. Ils connaissent le groupe et on les connaît. Ils s’inscriront dans le collectif mis en place tout au long des qualifications. Il faudra faire en sorte que la cohésion de l’équipe n’en souffre. J’ai toujours dit que cette équipe reposait sur un groupe. C’est une réalité. Sur le cas Sadio Mané, prendre le risque de le prendre, qu’il soit opérationnel ou pas, ou qu’il soit opérationnel pour un match, nous tenterons. Sadio est un joueur bien particulier par rapport à ses qualités. Il est dans un registre où nous n’avons pas beaucoup de joueurs. C’est la raison pour laquelle nous ferons tout notre possible pour le remettre sur pied.
Les ambitions
On ne va pas se poser la question de savoir si on peut aller jusqu’au bout dans cette compétition. On se dit qu’on va se préparer pour être les plus performants et se donner les moyens de faire la meilleure CAN possible. Ce qui est important, c’est de bien se préparer, d’autant plus qu’on est dans un groupe où il faut être dans les meilleures dispositions dès le premier match. Nous allons jouer crânement nos chances. Notre parcours dans cette compétition dépendra de ce qu’on sera capables de faire. Quand on fait six matches avec une finale, soit la grande ou la petite (match de classement), on peut considérer que c’est une compétition réussie.
Mongomo
Je me suis rendu à Mongomo, mais aux alentours, il n’y a rien. C’est une ville de 5000 habitants, c’est un gros village bien arrangé parce que c’est la ville natale du président de la Guinée Equatoriale (Teodoro Obiang Ngema). Nous avons visité 3 hôtels. Un très bon avec beaucoup d’espaces où il y aura deux équipes. Un bon intérieurement mais pas d’espace. Et un autre pas très bon. Nous ne sommes pas décideurs dans ce cas-là. C’est la CAF qui a décidé de faire un tirage au sort sans la présence des délégations. Malheureusement, le sort nous a attribués le mauvais hôtel. Il y a eu une délégation de la fédération qui est repartie pour voir cet hôtel qui est en train d’être réaménagé pour que les conditions soient au minima. Nous avons essayé mais rien. Nous avons de la chance, puisqu’à Ebebiyin, il y a une des équipes qui sera dans les logements sociaux.
Pour les entraînements, nous avons deux terrains. Il y a l’ancien stade qui a besoin d’être rénové. L’autre est à une heure de route. Comment gérer la présence de 4 équipes qui auront besoin de terrain d’entraînement. Tous les entraîneurs ont des horaires qui correspondent aux meilleures conditions d’entraînement. Peut-être que c’est la CAF qui va essayer de faire des répartitions. Ça sera très compliqué à compenser toute cette situation. Le seul côté positif de Mongomo, c’est le climat. Nous sommes à 600 mètres d’altitude avec un peu de fraîcheur sans humidité. Ce sont des conditions climatiques agréables.
Demba Ba
Par rapport à l’absence de Demba Ba et d’autres joueurs sénégalais dans la liste des 28, je dirai que c’est toujours une question de choix de l’entraîneur par rapport à la constitution d’un groupe appelé à défendre les couleurs nationales dans une compétition. Je n’ai pas retenu Demba Ba pour des raisons sportives. Ce choix correspond aussi à l’idée que je me fais sur le groupe qui doit représenter le Sénégal à cette CAN. Je comprends qu’un joueur soit déçu quand il n’est pas sélectionné. Le contraire m’étonnerait. Après, chacun l’exprime à sa façon. J’ai eu des échos de ce que Demba Ba a dit. Il est libre, il n’a qu’à les assumer. Il a décidé d’agir à sa façon, c’est son problème.’’
LOUIS GEORGES DIATTA