Les Bleus vont devoir s'en contenter
Menée au score après le but de Lescott à la demi-heure de jeu, l'équipe de France est revenue dans le match grâce à Nasri et doit se contenter du point du nul (1-1) face à son adversaire le plus redoutable du groupe.
L'équipe de France n'a toujours pas remporté le moindre match dans une grande compétition internationale depuis 2006. Son nul concédé contre l'Angleterre (1-1), lundi, maintient toutefois intactes ses chances de sortir de sa poule. Partant du principe que les Bleus se sont retrouvés menés pendant neuf minutes, partant aussi du principe que la sélection de Roy Hodgson était présentée comme leur concurrent le plus dangereux, c'est encore le principal. Un moindre mal, dira peut-être Laurent Blanc, au vu de la domination - stérile - de ses joueurs.
Les Anglais ont dressé un double rideau défensif
Les Anglais se sont montrés un peu plus pressants que prévu, mais France-Angleterre a été globalement conforme à l'idée que l'on s'en faisait la veille : un match piégeux pour les Bleus. Certainement ennuyeux pour les spectateurs. Crispés en début de match, les joueurs de Laurent Blanc n'ont pas su comment s'y prendre pour déchirer le double rideau défensif des Anglais. Lorsqu'ils sont passés sur les côtés, ils ont trop souvent manqué de présence dans la surface. Lorsqu'ils sont passés dans l'axe, ils se sont cassés les dents sur Terry, Lescott et Gerrard, quasiment positionné en troisième défenseur central. Privés d'espaces, les Bleus ont finalement trouvé la clé sur une frappe de loin. A la conclusion d'un jeu à quatre avec Malouda, Evra et Ribéry, Samir Nasri a fait taire ses détracteurs (39e). C'est le sens donné par son doigt sur la bouche au moment de laisser éclater sa joie.
Encore une fois, les Bleus ont donc su faire preuve de caractère. Le but de Nasri leur a évité de trop gamberger alors qu'un coup de pied arrêté de Gerrard, repris de la tête par Lescott, avait semé le trouble (30e). Battu au duel par le défenseur de City, Alou Diarra aurait pu se rattraper cinq minutes plus tard : sa double tentative de la tête a été stoppée de manière miraculeuse par Hart, avant de flirter avec le montant du portier anglais. Dominateurs, plutôt solides défensivement à l'image de Mexès qui a dissipé les doutes sur son état de forme, les joueurs de Laurent Blanc n'ont pas connu davantage de réussite en deuxième période. Au moins, leur série d'invincibilité tient toujours : elle s'élève désormais à vingt-deux matches.