Les parents des prévenus implorent la clémence du chef de l’Etat
C’est par une lettre ouverte que les parents des personnes incriminées dans les fraudes notées lors du Baccalauréat 2017, ont jugé utile de s’adresser au président de la République. Mais c’est plutôt pour faire amende honorable que de tenter de justifier les actes de ces derniers. ‘’Nous demandons pardon à vous, Monsieur le Président de la République, de tous les Sénégalais et à votre gouvernement pour le préjudice subi. Nous jurons qu'ils ne vont plus jamais s'impliquer dans de pareils travers et nous nous engageons fermement, à partir d’aujourd’hui, à lutter contre ces pratiques qui n’honorent pas notre peuple’’, déclare le Collectif des parents des prévenus du Bac.
Les signataires de la lettre reconnaissent, en toute humilité, que les fautes commises sont graves et leurs conséquences fâcheuses. C’est d’ailleurs pourquoi ils implorent la clémence, l’indulgence et le sens de dépassement du chef de l’Etat, afin que la main de la justice ne soit pas trop lourde. ‘’L’histoire des fuites a entrainé un grand émoi au sein de la société sénégalaise. Le Bac 2017 a connu de sérieuses perturbations et nous pensons que tout le monde en connait la raison. Ce que nos enfants, frères et sœurs n'avaient pas compris, ce sont les conséquences morales et psychosociologiques que cela pouvait engendrer. C’est pour toutes ces raisons que nous, parents des prévenus, au nom de la famille et de son unité sacrée, au nom de cette valeur spécifique aux Sénégalais et qui est l’indulgence, nous demandons pardon pour les perturbations économiques, la psychose et les moyens investis’’, déclarent les parents des prévenus.
Il faut relever que cette affaire qui a tenu en haleine l’opinion publique sénégalaise pendant des moments, n’est pas jusqu’ici vidée. Elle implique 43 personnes dont le proviseur du lycée de Kahone, Mamadou Djibril Dia, ainsi que 3 autres enseignants et 3 agents de l’Office du Baccalauréat. Trois bacheliers de 2016 figurent également parmi les suspects, de même que des étudiants et d’autres personnes issues de différentes catégories socio-professionnelles. Même si seuls 17 d’entre eux sont placés sous mandat de dépôt et le reste mis sous contrôle judiciaire, ils sont tous poursuivis pour les délits d’association de malfaiteurs, de fraude aux examens et concours, obtention frauduleuse d’avantages matériels indus et complicité, et blanchiment, étant donné que la fraude était motivée par des raisons financières et que les épreuves étaient monnayées entre 25 000 et 200 000 F Cfa.