Publié le 11 Jul 2021 - 00:10
HOMMAGE POUR SERVICE RENDU AU SPORT SENEGALAIS

Abdoulaye Diaw immortalisé à la rue 289 Liberté

 

Désormais, la rue 289 Liberté de la commune de Sicap-Liberté, porte le nom d’Abdoulaye Diaw. L’icône de la presse sportive sénégalaise a obtenu cet honneur de la part de la mairie de ladite commune, en guise de reconnaissance de son œuvre pour le sport sénégalais.

 

A partir de ce vendredi 9 juillet 2021, la rue 289 Liberté porte le nom du célèbre chroniquer sportif Abdoulaye Diaw. La mairie de Sicap-Liberté a accepté, sur proposition du comité ‘’Sargal Abdoulaye Diaw’’, de rebaptiser cette rue partant de l’angle Bourguiba, en passant par le stade Demba Diop, au complexe sportif Dakar Sacré-Cœur, du nom de cette icône de la presse sportive sénégalaise pour lui rendre hommage.

La cérémonie de nomination s’est tenue, hier, aux abords du stade Demba Diop, en face du portail menant au stadium Marius Ndiaye. Le monde sportif, en particulier celui du football, a massivement fait le déplacement pour manifester sa reconnaissance à l’ancien reporter sportif de Radio-Sénégal, devenu chroniqueur à la radio privée RFM.

Rappelant la décision prise à ‘’l’unanimité’’ par le conseil municipal de donner son nom à cette rue du quartier de la Sicap, le représentant du maire, Santi Agne, a fait savoir que ce sont les Sénégalais qui ont décidé d’honorer Abdoulaye Diaw pour son ‘’vécu’’. Selon Cheikh Ndiaye, M. Diaw est ‘’un exemple d’engagement’’.

Pour sa part, le président du comité Sargal Abdoulaye Diaw, ‘’cette rue a une longue histoire’’ avec Laye Diaw, qui l’a arpentée pendant des années pour se rendre au stade Demba Diop pour reporter des matches de football. ‘’C’est la rue de la jeunesse, la rue des sportifs’’, dira-t-il.

Abdoulaye Diaw : ‘’Grâce à vous, je n’ai pas de regret’’

Vêtu d’un boubou blanc, accompagné de son épouse, Abdoulaye Diaw a été accueilli par une grande foule, de ses anciens coéquipiers aux anciens internationaux comme Roger Mendy, Boubacar Sarr ‘’Locotte’’, Amadou Diop ‘’Boy Bandit’’, Séga Sakho, entre autres. Prenant la parole, M. Diaw s’est dit ‘’ému d’avoir autour de moi mes amis’’. ‘’J’ai l’impression ce matin de vivre ce que l’on appelle une récréation du passé’’, a-t-il confié.

Comme à son habitude, le chroniqueur sportif à la RFM a fait une revue historique de son parcours en tant que footballeur et reporter sportif, en passant par Saint-Louis, sa ville natale, Dakar, Thiès, puis Kaolack. ‘’Kaolack fut le dénouement où je suis arrivé en 1968, affecté à la radio. J’ai eu le temps d’apposer ma signature pour une licence au Sporting de Kaolack. J’étais au regroupement avec mon équipe pour jouer à 15 h. Mon directeur de l’époque, Ousmane Cissé Madamel, m’a appelé pour me dire : ‘Abdoulaye, tu dois faire le match ; je n’ai pas de reporter.’ Il est 15 h et le coup d’envoi a lieu à 17 h. Et il a insisté. En œil de lynx, lui, et assez prévoyant, il m’a dit : ‘Ce que je te fais faire aujourd’hui, tu le feras le reste de ta vie.’ Il avait raison.’’

Il n’avait pas manqué de rappeler son amitié avec l’ancien président du Sénégal, Abdou Diouf qui, a-t-il dit, ‘’n’est pas un sportif qui se jette sur l’événementiel. C’est un grand sportif’’.

A l’endroit de ses compagnons de ‘’longue date’’, les sportifs, Abdoulaye Diaw a adressé ses remerciements et sa gratitude. ‘’Ils sont fidèles en amitié. Si vous cherchez quelqu’un de fidèle, allez prendre un sportif. Ils sont d’une fidélité à vaincre tout obstacle’’.

Ainsi, il a avoué ‘’ne pas regretter’’ le fait d’avoir des amis sportifs. ‘’Grâce à vous, je n’ai pas de regret. Si ma vie était à refaire, j’aurais fait la même chose’’.

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BOUBACAR SARR ‘’LOCOTTE’’

‘’Abdoulaye Diaw a lancé pratiquement toute ma carrière’’

‘’Le fait de rendre hommage à Abdoulaye Diaw de son vivant, c’est important. Il faut éviter de le faire après le décès des gens. Il faut féliciter le comité d’organisation et toutes les autorités qui y ont contribué. A travers l’Amicale des internationaux de football du Sénégal, notre président d’honneur, Malick Sy, et Cheikh Seck le président de l’amicale, on est tous venus pour être aux côtés d’Abdoulaye Diaw, parce qu’il a beaucoup contribué à nos carrières à nous tous. Personnellement, je l’ai connu depuis Kaolack, dans les 1972, où il était reporter. Je jouais au Dial Diop (club de Dakar, NDLR) et on s’est rendu à Kaolack pour jouer contre le Mbossé club où j’avais la chance de marquer trois buts. C’est là où Abdoulaye Diaw a lancé pratiquement toute ma carrière. C’est quelqu’un de très compétent. Humainement, il est formidable. A chaque fois que vous vous voyez, avant de lui dire bonjour, c’est lui qui le fait le premier, avec le sourire en plus. Il nous rappelait des anecdotes dont, pour certaines, nous-mêmes, nous n’avions pas souvenance. C’est vraiment un homme qu’on respecte beaucoup et on respect aussi sa carrière, qui est un exemple pour tous les jeunes reporters.’’


ROGER MENDY 

‘’Laye a beaucoup contribué à ma carrière’’

‘’Abdoulaye Diaw, c’est un monsieur qui a marqué le football sénégalais. Laye a beaucoup contribué à ma carrière. Avant de devenir footballeur, je l’écoutais à la radio, parce que tous ceux qui me connaissent, savent que je suis un pur Jaman. Laye Diaw a hissé très haut le nom de tous les anciens footballeurs que nous sommes. C’est le seul qui a toujours deux ou trois mots pour encourager les joueurs. La plupart des reporters, tu fais un match, ils te descendent. Je lui dois beaucoup. Il n’y a pas une seule émission où Laye Diaw ne prononce pas mon nom.’’


SEGA SAKHO

‘’Laye Diaw m’a rendu célèbre’’

‘’Ma relation avec Abdoulaye Diaw est éternelle. Grâce à Laye Diaw, beaucoup de gens ont connu Séga Sakho. Il a tellement crié mon nom, qu’il m’a rendu célèbre. C’est une bonne personne, il est sociable. Je lui souhaite longue vie. Dans le football africain, on ne peut en parler sans citer son nom. On doit rendre hommage aux gens de leur vivant. Mais attendre leur mort pour le faire, c’est comme zéro. C’est tellement gratifiant de voir ses proches, les anciens internationaux et l’ensemble des sportifs lui rendre hommage. C’est comme ça que cela doit se faire.’’

LOUIS GEORGES DIATTA

 

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