L’esprit combattant

Le Japon, qui faisait office de Petit Poucet dans la poule H de la Coupe du monde, a plutôt réussi son entrée en jeu dans la compétition. Après leur victoire contre la Colombie (2-1), les Samouraïs bleus tenteront de récidiver, ce dimanche, contre le Sénégal, pour la 2e journée.
Le Japon est l’adversaire du Sénégal pour la 2e journée du groupe H de la Coupe du monde 2018. Les deux équipes sont premières ex aequo, avec 3 points. Les Samouraïs bleus ont bien démarré la compétition, en battant la Colombie (2-1). Ils tiennent ainsi leur revanche sur les Cafeteros qui les avaient lourdement corrigés (4-1) lors de la 3e et dernière journée du groupe C du Mondial-2014 au Brésil. Dimanche prochain, à Ekaterinbourg, les Japonais essayeront de se positionner seuls en tête du classement, en s’imposant face aux Lions.
Le ‘’pays du Soleil levant’’ n’était pourtant pas attendu à ce rang, dans ce groupe. Car c’est l’équipe la moins bien lotie dans le classement de la Fifa de ce mois où il occupe la 61e position. Mais les Japonais, grâce à leur esprit guerrier, sont partis pour jouer les trouble-fêtes. La sélection nippone jouera ses chances crânement pour atteindre les huitièmes de finale. Lors du Mondial brésilien, le Japon avait été éliminés dès la phase de poules. Il a fait son baptême du feu à une phase finale de Coupe du monde en 1998, en France. Sa meilleure performance est une qualification en huitièmes de finale en 2002, chez lui, et en 2010, en Afrique du Sud.
Le prochain adversaire du Sénégal compte dans son effectif des joueurs qui connaissent bien le haut niveau. Parmi ceux-ci, il y a le capitaine Maya Yoshida. Le défenseur de Southampton (Premier League anglaise) est l’une des pièces maîtresses du dispositif japonais. Présenté comme un joueur ‘’habile et élégant’’, il a capitalisé cinq années dans le championnat anglais. C’est le cas également de l’attaquant de Leicester, Shinji Okazaki. A 32 ans, il est le joueur japonais en activité qui compte le plus grand nombre de sélections (114 sélections, 50 buts). Sacré champion d’Angleterre en 2016 avec les Foxes, Okazaki est un atout pour sa formation.
Ces deux éléments très expérimentés seront d’un grand soutien pour le coach Akira Nishino. Ce dernier a remplacé Vahid Halilhodžić, en avril dernier. Le Franco-Bosnien a mené le Japon vers sa sixième participation, après avoir conquis la première place du groupe B, devant l'Arabie saoudite et l'Australie. Halilhodžić avait effectué deux matches amicaux, en mars contre le Mali (1-1) et l’Ukraine (perdu 2-1), avant d’être débarqué. Son successeur avait la lourde tâche de concocter une équipe solide, à deux mois de la compétition. Les débuts furent difficiles, puisque Nishino a perdu ses deux premières sorties contre le Ghana (30 mai) et la Suisse (8 juin) sur le même score (2-0). A force de travailler, l’ancien international japonais a fini par trouver la voie du salut. Les Samouraïs bleus se sont imposés largement (4-2) face au Paraguay, le 12 juin dernier.
L'ancien milieu de terrain n'est pas un inconnu sur la scène internationale. Il avait dirigé son pays au Tournoi olympique de football masculin, Atlanta-1996, et mené Gamba Osaka (1re division japonaise) jusqu'en demi-finales de la Coupe du monde des clubs de la Fifa, en 2008.
LOUIS GEORGES DIATTA