Les deux lutteurs suspendus 6 mois

Accusés de combine lors de leur ''non combat'' à Bercy, les lutteurs Pape Mor Lô de l’écurie Sakku Xam Xam et Mame Balla de l’écurie Pikine Mbollo n'ont écopé finalement que de 6 mois de suspension.
Pape Mor Lô et Mame Balla peuvent se sentir heureux parce que les conséquences auraient pu être plus lourdes. Mais grâce à l’intervention de quelques bonnes volontés, le lutteur de l'écurie Sakku Xam Xam et celui de Pikine Mbollo n'ont pris que 6 mois de suspension, à compter du 8 juin dernier, date de leur ''non combat'' à Paris Bercy.
Le Comité national de gestion de la lutte (CNG) les a d'abord auditionnés samedi dernier avant de prendre cette sanction à leur encontre. Interpellé chez lui à Grand Médine, Pape Mor Lô n'a pas voulu trop commenter cette histoire ''pour éviter toute bourde qui pourrait lui valoir des conséquences dramatiques''. ''Il y a eu ponction dans le reste de notre reliquat, mais contrairement à ce que les gens ont écrit, ils l'ont tout simplement calculé par rapport au nombre d’avertissements qu'on a eus. Ils nous ont remis le reste de notre reliquat et je rends grâce à Dieu'', a-t-il déclaré.
Birahim Ndiaye : ''Je n'ai jamais appris cela à Pape Mor Lô''
Le comportement de Pape Mor Lô a gêné beaucoup de monde et déçu les amateurs de lutte, même son entraîneur et formateur, Birahim Ndiaye. ''Avant mon départ pour les États-Unis, j’avais fait une procuration que j’avais payée à 50 000 F Cfa. J’ai déposé le tout au CNG pour que Bassirou Babou s’occupe de toutes les affaires concernant l’écurie. Donc cette histoire ne m’a pas trouvé au Sénégal, je ne peux pas faire de commentaire sur cette affaire. La seule chose que je peux vous dire, c’est que c’est moi qui ai formé Pape Mor Lô mais je ne lui ai jamais appris à faire des combines, car cette une chose que je ne connais pas. Je ne l’ai jamais fait en plusieurs années de carrière'', se désole le patron de l'écurie Sakku Xam Xam.
Bassirou Babou : ''Leurs liens ne sont pas aussi profonds qu’on le croit''
Le président des managers de lutte et membre de l'écurie sise aux Parcelles Assainies, Bassirou Babou, ne comprend pas non plus. Joint au téléphone, celui qui avait assuré l'intérim en l'absence de Birahim Ndiaye affirme ''n'avoir pas encore reçu le procès-verbal du CNG concernant les auditions faites samedi''. ''Par conséquent, je ne peux rien vous dire pour le moment''. Était-il au courant de l’amitié profonde qui liait les lutteurs ? ''Je suis un professionnel et je n’entre pas dans ce genre d’histoire. Je n’ai jamais su qu’ils étaient amis et je suis sûr que, jusqu’à présent, ils n’ont pas ces liens profonds qu'on leur prête''. Les deux lutteurs, pour des relations amicales, soutiennent-ils, n'ont pas combattu dans les règles de l'art alors que le promoteur Amadou Badiane a mis tous les frais pour proposer un vrai duel au monde entier. Pape Mor Lô s'est laissé vaincre par son adversaire.