Les bons résultats du Sénégal
Avec plus de 200 millions cas de paludisme recensés en 2012, environ 627 000 décès ont été notés à travers le monde, notamment en Afrique subsaharienne. Toutefois, au Sénégal, ''les chiffres révèlent que l’incidence a diminué.
Nous sommes autour de moins de 20 cas pour 1000 et cette incidence est différente dans les régions, notamment les régions nord et centre qui ont les plus faibles incidences’’, indique le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Mady Ba.
Il souligne cependant que ‘’les régions sud et sud-est continuent à avoir des incidences assez élevées’’. Pour pallier cette situation, ‘’nous avons préconisé un ciblage des interventions en fonction de la situation des régions qui sont différentes’’, renseigne-t-il.
Par rapport aux objectifs du plan stratégique 2014-2018 qui sont de réduire la morbidité jusqu’à atteindre le seuil, le coordonnateur révèle qu'un travail sera mené sur la mortalité qui doit être réduite de 75% par rapport à la situation de 2010, où moins de 600 cas de décès ont été enregistrés par an.
En effet, le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) prépare activement la Journée mondiale de lutte contre le paludisme qui aura pour thème : ‘’Investir dans l’avenir : vaincre le paludisme''. C'est la région de St-Louis, précisément Richard-Toll, qui va accueillir les festivités prévues le 25 avril.
Le PNLP compte profiter de l'occasion pour mobiliser, focaliser et engager les partenaires autour de l’effort global de lutte contre la maladie. Les bons résultats enregistrés restent tributaires du dispositif mis en place : intervention et prévention, avec la fourniture des moustiquaires imprégnées. Mady Ba insiste sur la chimio-prévention du paludisme, le renforcement de la surveillance des zones de pré-élimination.
L'idée est d'éviter une recrudescence de la maladie. Le coordonnateur compte sur le maintien des efforts, de la vigilance et surtout sur l'engagement de la communauté et des partenaires techniques et financiers.
‘’Il faut que les efforts soient maintenus, parce que ces acquis sont fragiles. Si nous baissons les bras, les tendances antérieures peuvent revenir’’, prévient M. Ba. ‘’Le paludisme, affirme-t-il, est une maladie qui peut être maîtrisée, s’il y a de bons comportements au niveau de la population, en terme de prévention, d’aptitude pour une référence précoce des cas’’.
Aida DIENE