Publié le 7 Aug 2017 - 16:16
LUTTE CONTRE LE SIDA

Kaolack en état d’alerte

 

Le coup d’envoi de la semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le Sida a été donné samedi à Kaolack. Le choix de la région est loin d’être anodin, car, elle est en état d’alerte, selon le gouverneur Al Hassane Sall, eu égard à sa position géographique.

 

‘’La pandémie du Sida reste une réalité mondiale qui continue d’affecter des milliers de personnes et leurs familles, malgré, aujourd’hui sa tendance baissière’’. C’est par cette phrase que le gouverneur de Kaolack a ouvert son propos, samedi, à l’ouverture de la semaine nationale de la mobilisation des jeunes contre le Sida. Al Hassane Sall souligne que les résultats probants obtenus dans la lutte contre le VIH/Sida n’ont pas empêché la propagation de la maladie, notamment, dans certaines régions. Car, la faible prévalence notée au niveau national cache bien des disparités régionales de part et d’autre.

Ainsi, dit-il, la région de Kaolack est en état d’alerte, eu égard à sa position géographique de zone carrefour, mais aussi, à la densité de sa population, aux importants événements religieux qui s’y déroulent, au nombre important de personnes à risques et à l’arrivée d’étrangers et de jeunes professionnels du sexe. Ce qui explique le choix porté sur cette région pour abriter le lancement officiel de l’édition 2017 de cette Semaine nationale de mobilisation des jeunes avec le thème : « Vers la fin du Sida à l’horizon 2030, un engagement citoyen des jeunes ». En effet, il ressort de l’Enquête Démographique et de Santé à Indicateurs Multiples au Sénégal (EDS-MICS) 2010-2011 que les régions les plus touchées sont celles du Sud et du Sud-est dont Kaolack avec un taux de prévalence de 1,1%, sachant qu’au Sénégal la prévalence est de 0,7%.

La secrétaire exécutive adjointe du Conseil national de lutte contre le Sida, Fatou Nar Mbaye Diouf, de rappeler que l’objectif fixé, d’ici 2020, que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; que 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable ; et que 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral aient une charge virale durablement supprimée. Les moyens, à son avis, doivent suivre, parce que, malheureusement, beaucoup de partenaires se retirent. D’où la nécessité de changer de paradigme.

‘’ L’Etat doit prendre en charge la lutte contre le VIH’’

‘’Aujourd’hui, le gouvernement doit s’impliquer davantage. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas la contribution de ce dernier, mais, ce que nous voulons, c’est son implication, la contribution des collectivités locales. C’est le gouvernement qui doit prendre en charge la lutte contre le VIH avec l’appui des partenaires’’, souligne Fatou Nar Mbaye Diouf. L’objectif général fixé est de contribuer à mettre fin à l’épidémie, d’ici 2030, conformément à la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA.

D’autant que, ajoute le gouverneur de Kaolack, la maladie touche particulièrement les jeunes et progresse avec des conséquences désastreuses compromettant les objectifs stratégiques des politiques de développement. Il note que, ‘’certes, chez les adolescents et jeunes de 15 à 24 ans, le taux de prévalence est relativement faible (0,3%) comparé à celui noté dans la population générale. Néanmoins, cela ne devrait pas nous amener à dormir sur nos lauriers, car les jeunes, particulièrement les adolescentes et jeunes filles, sont plus exposés au risque de contamination du VIH’’.

Pour rappel, le taux de prévalence est de 0,6% chez les filles de 15 à 24 ans. Pour ce faire, il urge de créer les conditions d’un accès plus facile des jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive et de prévention des IST/VIH, afin d’être en phase avec la vision du Chef de l’Etat, d’après le gouverneur de Kaolack. Cependant, il demande l’engagement des adolescentes et adolescents, pour l’atteinte des trois 90 %.   

AIDA DIENE

 

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