Publié le 3 Jul 2017 - 20:53
LUTTE CONTRE LE TERRORISME AU SAHEL

Les conseils et promesses de Macron aux pays du G5

 

Le Président français Emmanuel Macron a invité hier, lors de l’ouverture du sommet du G5 à Bamako, les armées de cette structure à prouver leur efficacité dans la lutte contre le terrorisme. Ceci pour convaincre les bailleurs à apporter des financements. Déjà, informe-t-on, l’Union Européenne (UE) a promis 50 millions d’euros.

 

Le Président français veut barrer la route aux terroristes. Hier, lors de l’ouverture du sommet G5 Sahel dans la capitale malienne, Bamako, Emmanuel Macron a appelé les pays membres de cette structure (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad) à prouver leur efficacité sur le terrain. A ses yeux, il appartient à ces derniers et à leurs armées de convaincre que le G5 peut être ‘’efficace’’ dans le respect des conventions humanitaires. ‘’Les résultats doivent être au rendez-vous pour convaincre nos partenaires’’, a déclaré M. Macron devant les Présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta, Idriss Déby Itno (Tchad), Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et Mahamadou Issoufou (Niger). Il a salué ‘’une dynamique, un mouvement de fond que la France est fière d’accompagner’’.

Dans cette croisade contre les terroristes, le successeur de François Hollande a promis d'aider les pays du G5 Sahel à obtenir des financements pour leurs forces conjointes. L’Union Européenne (UE) a déjà promis 50 millions d’euros. Macron d’apprécier cette annonce : ‘’C’est l’amorce d’un engagement dans la durée’’ que compte favoriser la France. Samedi dernier, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a quant à lui évoqué un budget total de 450 millions de dollars. Déployée dans un premier temps aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la force du G5 s’ajoutera à l’opération française Barkhane qui traque les djihadistes dans le Sahel et à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma). L’idée d’une force régionale, soutenue par Paris, avait été relancée le 6 février dernier, lors d’un sommet à Bamako. Elle doit démarrer avec environ 5 000 hommes fournis par les cinq pays. L’idée est de doubler cet effectif, à terme.

La France compte notamment sur l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique. Elle espère également, selon la présidence française, un ‘’soutien concret’’ des Etats-Unis présents militairement dans la région avec notamment des drones basés au Niger. Il faut dire que les chefs d'État des pays du G5 Sahel se sont rencontrés à Bamako pour peaufiner les modalités de mise en place d'une force conjointe de 10 000 hommes. L’objectif : combattre les groupes terroristes qui sévissent dans la région. La force Barkhane qui couvre les cinq pays demeure. Donc, le G5 Sahel vient en complément à tout ce dispositif existant, étant entendu que cette force conjointe va ‘’particulièrement’’ opérer le long des bandes frontalières entre les pays. 

PAPE NOUHA SOUANE

 

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