Quatre tonnes de cannabis incinérées à Thiès
Le gouvernement du Sénégal ne veut pas lésiner sur les moyens pour endiguer le trafic de drogue dans le pays. A Thiès, les autorités administratives ont brûlé une importante quantité de chanvre indien.
C’est un peu plus de quatre tonnes d’herbes que les autorités du département de Thiès ont brûlées hier. Cette importante quantité de drogue constitue la moisson de saisies effectuées par la brigade des stupéfiants de Thiès. Selon le commissaire Bassirou Ndiaye, il constitue le fruit du travail de plusieurs brigades installées dans la région de Thiès à travers ses trois départements de Mbour, Tivaouane et Thiès. « Les commissariats de police de la région de Thiès ont contribué à ces saisies pour 1,2 tonne, et les 300 kilos ont été remis à la brigade par l’aire marine protégée de Joal », a informé le commissaire. Au-delà de cette quantité de chanvre indien, l’occasion a été saisie par les autorités pour incinérer également des faux billets de banques et des médicaments interdits à la vente.
Il s’agit, d’un total de « 4,280 tonnes de chanvre indien, 41,3 kilos de faux médicaments et des coupures de faux billets noirs, d’un montant de 24,080 millions de francs CFA issus des saisies des trois dernières années puisqu’en 2019,2020 et 2021 il n’y avait pas d’incinération », a précisé le commissaire Ndiaye. La part belle de cette récolte revient au chanvre indien. Le Préfet du département de Thiès, venu assister à cette cérémonie d’incinération au nom du Gouverneur, s’est félicité du travail abattu par les forces de défense et de sécurité qui ont pu mettre la main sur cette importante moisson durant trois années d’affilée.
Il a, de ce fait, invité les éléments de la sûreté de redoubler d’efforts dans la traque des malfrats qui seraient convaincus de continuer le trafic des produits interdits dans cette zone. D’ailleurs, ajoute-t-il, « c’est dans le cadre de la semaine nationale de la sensibilisation contre la drogue et particulièrement contre l’usage du chanvre indien. Et je me réjouis de voir cette mobilisation des corps habillés ». Sur cette lancée, il estime que « la semaine de sensibilisation sur les drogues est une occasion d’exhorter les familles, les communautés, l’administration et toutes les forces vives à redoubler de vigilance pour préserver les jeunes des impacts néfastes de ce fléau ». En effet, poursuit-il, « Le mal est profond, la violence est dans la communauté, dans les familles. Et, tout cela est dû au fait que les jeunes ont la malchance de voir ce produit accessible ».
Dès lors, il a indiqué la force de l’impact des drogues sur le vécu des familles à l’aune du nombre, qu’il estime anormalement élevé, d’arrêtés d’internement qu’il signe au quotidien, et des alertes reçues de la part de parents menacés par leur fils, sous l’emprise de la drogue ou en état de manque. Dans ce sens, le commissaire Ndiaye a invité les populations à une plus grande collaboration avec les forces de sécurité, pour mieux faire face aux réseaux de trafics de drogue qui sont une menace pour la santé et la sécurité.