Publié le 9 Apr 2014 - 23:25
LUTTE - GOUY GUI, ÉCOLE DE LUTTE MOR FADAM

''J’ai trop faim de Zoss''

 

C’est à l’école élémentaire Ndiarème A de Guédiawaye que le lutteur Gouy Gui a reçu hier les journalistes, lors de son open  presse. Le sociétaire de l’école de lutte Mor Fadam a déclaré être prêt sur tous les plans, qu’ils s’agisse de la bagarre, de la lutte simple, et côté technique, entre autres. Le futur adversaire de Zoss, le 21 avril prochain, a également dit que c’est pour faire taire son adversaire que, quand il était du côté des États-Unis, il poussait une masse de 900 kg. Gouy Gui a soutenu aussi qu’il lui reste 10 kg de plus pour être au top. Morceaux choisis
 
 
Le combat et état de la préparation
 
''Je me suis bien préparé et sur tous les plans. Je suis très confiant. Je fais trois séances par jour, cela varie entre vitesse, plage, musculation et contacts. Et vous allez avoir la certitude le jour du combat. Tout ce qu’il faut pour bien tenir le combat, on l’a travaillé. Il me reste encore 10 kg à prendre d’ici le jour du combat.
 
Et je pense que nous sommes dans les délais pour l’avoir. On me l’a suggéré et cela entre dans le cadre de ma carrière et mon évolution, et non pour mon adversaire du 21 avril. J’ai un médecin qui s’occupe de moi et mon alimentation et bien équilibrée et bien dosée. C’est la raison pour laquelle vous voyez comment je suis joufflu. 10 kg de plus ne serait pas synonyme de lourdeur, car je sais ce que je fais et je suis dans un état normal.
 
Si je devrai en découdre avec d’autres, je vais augmenter mon poids jusqu’à 140 voire 150 kg. Je me suis bien préparé pour sortir victorieux. Je me suis bien préparé et j’implore le bon Dieu afin qu’il fasse le mieux pour moi. Je souhaite défaire mon adversaire. Ce qui m’intéresse pour l’heure, c’est le combat du 21 avril et non autre chose.
 
''J’ai d’autres techniques de lutte que mon staff m’a apprises''
 
Je prends tous les jours de bons conseils. Un de mes conseillers ne cesse d'ailleurs de me dire d’avoir la confiance et surtout de rester calme et serein. Et cela en toutes circonstances. Vous saurez ce que le combat vaut pour moi pour ne pas dire l’importance qu'il a. Mon adversaire n’a qu’à essayer de voir comment me soulever (simpi) au lieu de voir mes manières de lutter.
 
J’ai battu pas mal de lutteurs et pendant plusieurs années et avec diverses techniques. J’ai des idoles qui m’ont appris comment lutter. J’ai d’autres techniques de luttes que mon staff m’a apprises. J’ai battu pas mal de lutteurs avec des techniques autres que le ''simpi''. Si mon adversaire dit que je n’ai pas de force, cela me fait rire.
 
Il s’agite ainsi parce que je l’ai dominé dans la communication lors de notre premier face-à-face. Il veut se racheter. Je ne vais plus parler, le temps et aux actes pour le jour du combat. C’est mon habitude, je fais tout ce que dit lors de mes face-à-face. Cela ne sert à rien d’être expert en paroles.
 
''C’est normal que je sois joufflu''
 
Je suis allé aux USA, j’ai dépensé 4 millions dans les salles de musculation, 1,8 million pour mon billet et j’ai tout bouffé quand j’y étais. Je ne suis pas allé aux USA pour m’amuser ou faire du tourisme. J’ai entendu mon adversaire dire que je prends des comprimés qui coûtent 300 F Cfa. D'ailleurs, je peux prendre des comprimés si je le veux, car ce n’est pas lui qui me les achète. Il faut qu’il revoie sa communication. À mon retour de voyage, j’avais des lèvres rougies, un joli teint et les rumeurs disaient que j’éclaircissais. Mais j’étais content d’entendre cela. Si je récupère avec une bonne bouffe et de bonnes heures de sommeil, mais c’est normal que je sois joufflu.
 
''Zoss n’a qu’à me faire saigner s’il est bon bagarreur''
 
Je me suis entraîne à la bagarre. Et ceux qui me connaissent savent que je sais me battre. Moi, je me bagarrais et gratuitement dans les rues. Donc qu’on me parle d'autre chose que Gouy Gui ne sait pas se battre. On va se battre s’il le veut, car c’est la raison pour laquelle nous avons le Dr Ardo du CNG pour soigner les blessures. Il (Zoss) n’a qu’à me faire saigner s’il est bon bagarreur. Je sais ce dont je suis capable.
 
Je sais ce qu’est la bagarre de rue. Il n’y pas de 'free fight' dans les rues en Amérique parce qu'il y a des normes. S’il dit faire du 'free fight', sachez qu’il l'a fait dans sa chambre et non ailleurs. Je poussais 900 kg et c’est visible sur le net. Je ne saurais vous estimer la masse que je soulevais. Il a fallu que les gens avec qui j’étais me disent stop pour que j’arrête. Car si jamais j’avais eu des soucis, ils risqueraient d’avoir des problèmes. Je suis prêt pour la bagarre comme pour la lutte simple. L’essentiel pour moi, c’est de le faire taire et définitivement.
 
''Le combat sera très rapide''
 
La durée du combat dépendra de ce que mon staff me dira. Je ne suis que leurs consignes. Mais personnellement, je pense que s’il opte pour la bagarre ou pour la lutte simple, le combat sera très rapide.
 
Le mystique ?
 
Je ne m’occupe pas de cela. Je ne fais que m’entraîner. Et ce que mon staff me donne comme bain et gris-gris, je le prends.
 
''Mon adversaire, ne peut plus m’énerver''
 
Je suis un homme éduqué. Et puisque mon marabout m’a donné son aval, je ne saurais que montrer du positif dans le milieu de la lutte. Beaucoup de choses se sont dites entre-temps. Si je devrais faire certaine choses, je préférerais aller faire autres choses et laisser la lutte. Mon adversaire, ne peut plus m’énerver, je demande pardon aux Sénégalais sur ce que j’ai dit dans le passé. Je suis un musulman, et je n’ai que la prière comme arme.
 
Je me suis frotté avec Ness dans le passé, et après le combat, nous avons gardé les meilleures relations. Avec Ama, des supporters se sont bagarrés et se sont retrouvés à la police. C’est pareil Bazooka, Amanekh, je me suis battu avec eux, et pourtant nous sommes actuellement des amis et nous gardons de bonnes relations. C’était dans le cadre du sport. Ce qui s’est passé avec Zoss, il m’a dit des choses qui ne me permettent plus d’avoir de bonnes relations avec lui. Après notre combat, je lui dirais deux mots. On ne peut plus avoir de bonnes relations entre nous. Il s'est passé trop de choses.
 
Si je vous dis que je n’ai pas faim de mon adversaire, je vous mens. J’ai trop faim de lui. C’est la raison pour laquelle je ne veux pas montrer tout ce que je fais à la télévision.
 
Mots envers les supporters
 
Il faudra qu’ils sachent que c’est entre nous que les choses doivent se passer. Moi, je suis un professionnel car j’ai fait deux voyages aux États-Unis. Vous avez sans doute fait le constat sur ma manière de communiquer. Ma communication a beaucoup changé maintenant. Les supporters doivent savoir que nous sommes à l’ère du professionnalisme. J’ai entendu un homme de média dire du mal de la lutte. Mais il faudra que l’opinion sache que ce gars-là ne parle que pour affaiblir le monde de la lutte. Il ne parle que pour la faire régresser. Et je demande à nos aînés qu’ils montrent de bonnes choses afin que ce monsieur-là se taise et à jamais.''
 
AMBIANCE OPEN PRESSE
 
Entre anarchie, désorganisation, absence de sécurité
 
Hier, lors de l’open presse de Gouy Gui, les journalistes qui étaient venus pour couvrir la rencontre ont eu toutes les peines du monde pour faire leur travail. En effet, ils faisaient face à une véritable anarchie, une désorganisation totale, et in fine un manque total de sécurité. Il a fallu plusieurs minutes pour que les pensionnaires de l’écurie Mor Fadam parviennent à organiser un endroit pour tenir le point de presse. Et ce n’était pas des meilleurs.
 
L’intervention de Gouy Gui pour calmer les ardeurs était vaine. Les rares supporters qui étaient sur place étaient surexcités, et chacun voulait voir ou toucher son idole. C’était un véritable chaos, un méli-mélo indescriptible. Les journalistes, dépassés par la situation, étaient obligés d’aller se tenir à l’écart pour mieux faire leur boulot et surtout être en sécurité.
 
Malgré les conditions très difficiles, ils étaient obligés de faire leur travail. Ce qui a surpris plus d’un, c'est l'attitude du staff. Aucun membre n’était venu jouer aux bons offices. L’idée même de boycotter à frôler l’esprit de plus d’un reporter.
 
 
PAR CHEIKH THIAM
 

 

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