Publié le 28 Dec 2013 - 18:03
LUTTE POUR LE RESPECT DES DROITS HUMAINS

 La Raddho décline sa feuille de route

 

En adoptant hier son programme de planification stratégique, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) a décliné sa feuille de route afin de renforcer son efficacité et son audience sur le terrain de la défense et de la protection des droits humains.

 

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) a tenu hier à Dakar un atelier de planification stratégique qui a réuni tous les membres de ses instances directionnelles dont le conseil d'administration, le secrétariat général, le personnel d'appui, les coordonnateurs des départements thématiques et des observatoires décentralisés installés dans les 14 régions du pays.

Cette rencontre a été une occasion saisie par Aboubacry Mbodj, secrétaire général de ladite organisation et ses camarades pour réfléchir sur la vision, la mission et les axes d'intervention de la Raddho au cours des quatre prochaines années. Elle fait suite au dernier congrès de la Raddho tenu les 28 et 29 juin derniers, à l'issue duquel l'organe de lutte pour les droits humains s’est attelé à élaborer les documents statutaires à savoir les statuts et le règlement intérieur par rapport au nouvel organigramme qui a été adopté par le congrès.

Le nouveau bureau avait à cet effet élaboré un manuel de procédure de gestion administrative, comptable et financière. C'est d'ailleurs dans cette perspective que l'atelier d'hier s'est penché sur la planification stratégique pour l'élaboration d'un plan stratégique sur lequel la Raddho va s'adosser pendant les quatre prochaines années pour mener ses activités sur le terrain.

Bannir l'amateurisme

Au cours de cette rencontre présidée par le directeur de cabinet du Premier ministre Aminata Touré, Aboubacry Mbodj et ses camarades ont procédé à un diagnostic aussi bien organisationnel que institutionnel pour voir comment aujourd'hui améliorer la performance et l'efficacité des organisations dans les missions qu'elles se fixent.

''Nous sommes une organisation de promotion et de protection des droits humains. Nous ne devons pas travailler par amateurisme. Nous avons le droit de travailler avec plus de professionnalisme car c'est ce qui va augmenter la crédibilité et l'audience de notre organisation auprès des populations sénégalaises'', a soutenu M. Mbodj. Soulignant ainsi qu'à travers ce document stratégique, ''la Raddho vise à renforcer son action et surtout l'impact que cette action peut avoir sur les populations''.

Dans un souci d'expérimenter cette éducation à la citoyenneté et aux droits humains, la Raddho a jugé utile d'installer des clubs d'éducation à la citoyenneté et aux droits humains au niveau des établissements secondaires et universitaires. C'est ainsi que des clubs ont été installés dans certains établissements de Dakar, Diourbel, Kaolack et Saint Louis. Selon Aboubacry Mbodj, ''cette année cinq autres antennes seront installées dans cinq autres régions du pays''.

Dans un contexte régional et sous-régional caractérisé par de vives tensions, le Sénégal fait face à de réels problèmes par rapport au respect de certains droits surtout le droit économique, social et culturel, avec l'éducation qui connaît une crise multidimensionnelle, la santé qui n'est pas accessible à tous les Sénégalais et l'emploi des jeunes si on sait que beaucoup de diplômés qui arrivent sur le marché ne trouvent pas d'emploi. Selon Abdoubacry Mbodj, il faut plus d'engagement aussi bien du côté des gouvernants que du côté de la société civile pour faire face à ces problèmes.

ASSANE MBAYE