100 coups de fouet pour avoir conçu un enfant hors mariage
À Tombouctou, le groupe islamiste Ansar Eddine fait régner la charia dans le fondamentalisme le plus strict. Un homme et une femme qui avaient conçu un enfant hors mariage en ont fait les frais : 100 coups de fouet chacun, en place publique.
Est-ce Roméo et Juliette, version « tombouctoussienne » ? Se sont-ils aimés ? Est-ce au contraire une histoire des plus banales ? Pour les islamistes, peu importe. C’est - comme toujours - beaucoup plus simple, en l'occurence « haram » (interdit). Et en d’autres termes, c'est un péché qui doit être puni. Pour avoir eu un enfant hors mariage, donc, un homme et une femme ont reçu mercredi cent coups de fouet chacun à Tombouctou (Nord-Mali), de la part de membres du groupe islamiste armé Ansar Eddine. Des châtiments corporels tout droit sortis d'un autre âge.
Mais c'est aussi pour le groupe islamiste, dont une délégation est à Ouagadougou afin de discuter avec le médiateur burkinabè, le moyen d'envoyer à Blaise Compaoré un message politique en réaffirmant son objectif principal : l’application de la charia, interprétée de manière radicale, obtuse et fondamentaliste.