Le Grand parti a inauguré, hier, sa permanence à Nguekhokh. Occasion pour le leader Malick Gakou de contester les options économiques de Macky Sall et la mainmise étrangère sur l’économie.

Venu inaugurer la permanence du Grand parti, Malick Gakou a été adoubé par la population de Campement Nguekhokh. Les militants ont été nombreux à l'accueillir. La place était trop étroite pour contenir les militants venus même de la Mauritanie et de la Gambie.

Très en verve, Malick Gakou a remercié la population pour l'accueil exceptionnel, avant de s’en prendre aux options économiques du président Macky Sall : ''Les routes sont faites par des étrangers. Notre agriculture est kidnappée par des firmes internationales. Notre commerce est capturé par la finance internationale. Si le Sénégal est capturé par les investisseurs étrangers, cela veut simplement dire que le Sénégal est capturé. Nous Sénégalais, dans 10 ans, nous serons des étrangers dans notre propre pays.''

Selon le candidat du Grand parti, Macky Sall ne croit pas au génie créateur des Sénégalais, au Made in Sénégal. ''Pour Macky Sall, les Sénégalais ne savent pas travailler, les Sénégalais ne savent pas dire non. Au soir du 24 février, je remettrai le Sénégal entre les mains des Sénégalais. Personne ne peut développer le Sénégal, si ce n'est les Sénégalais. Le hold-up ne passera pas. Il n'est plus question de laisser Macky Sall et son gouvernement continuer à voler la volonté populaire. Notre pays est un pays de compétences. Le Sénégal aux Sénégalais d'abord. Le gouvernement a trahi les conclusions des assises nationales. Nous sommes sous le joug de la précarité et de la pauvreté. Comment peut-on dire que le Sénégal est riche, alors que les Sénégalais sont de plus en plus pauvres ? Ils sont fatigués. Nous ne ménagerons aucun effort pour que Macky Sall et son gouvernement soient du côté de l'opposition. Je lève ma main et je jure que j'ai les mains propres. Emprisonner Karim Wade et Khalifa Sall ne l'empêchera pas de quitter le pouvoir'', a lancé Gakou.

Avant sa prise de parole, ses militants ont chanté ses louanges. ''L'espoir des bergers, l'espoir de la jeunesse, l'espoir des femmes, l'espoir du pays : c'est Malick Gakou. En politique, il n'y a pas de complexe. Il faut savoir vendre son leader. Vous jeunes devez vendre votre leader. Nous, au temps de Senghor, on l'applaudissait dès qu'on entendait son nom. Malick Gakou n'a jamais bénéficié des privilèges de l'État. Votez pour lui et aucune femme ne vivra dans la pauvreté. Votez pour lui et le chômage sera un lointain souvenir pour les jeunes. Votez pour lui'', a  déclaré un des intervenants du troisième âge. Des propos qui recoupent ceux des autres.

''Dans tous les sondages, il est clair que notre 'Ngoor' ne va pas dépasser les 30 %. Ce n'est pas moi qui le dit, mais des sondages qui ont été faits par des investisseurs étrangers. Nous voulons que les projets qui traînent depuis 30 ans soient réalisés. L'électrification est un échec à Nguekhokh. Je ne cherche pas de poste politique, mais le développement pour notre commune, particulièrement pour notre pays'', a ajouté Malick Guèye, responsable du Grand parti à Nguekhokh.

KHADY NDOYE (MBOUR)